Alors qu’une crise sociale secoue l’île antillaise, le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, a lâché le mot : « autonomie ». Une question statutaire qui parcourt la population depuis des années et cristallise son identité, mais qui peine à aboutir.
Au départ, des soignants et des pompiers hostiles à l’obligation vaccinale ont lancé une grève illimitée. Désormais, la mobilisation déborde. Dans ses revendications, également sociales, dans sa violence, avec des pillages et des incendies. Dimanche, des membres du Raid et du GIGN doivent arriver sur l’île, paralysée.
Alors que l’école de la République connaît de nombreux dysfonctionnements dans l’archipel, accentués par la crise du Covid, le privé hors contrat prend ses aises. Or cette offre éducative a un coût, et contribue à creuser les inégalités.
Depuis le mois de décembre, une majorité d’enseignants est en grève et campe devant les établissements scolaires de l’île, pour la plupart fermés. Le conflit s’enlise dans des revendications nationales mais aussi locales.
En Guadeloupe, la primaire de la droite et du centre n’aura pas résonné avec la même intensité qu’en métropole. Entre une campagne complexe et un contexte local difficile, le doute pèse sur l’intensité de la mobilisation des électeurs, dans cette société pourtant très politisée.