Blanquer, l’école à la renverse

En Guadeloupe, les écoles « hors contrat » surfent sur la déréliction du public

Alors que l’école de la République connaît de nombreux dysfonctionnements dans l’archipel, accentués par la crise du Covid, le privé hors contrat prend ses aises. Or cette offre éducative a un coût, et contribue à creuser les inégalités.

Amandine Ascensio

Pointe-à-Pitre (Guadeloupe).– À Jarry, la plus importante zone économique de la Guadeloupe, d’un immense hangar résonnent les cris de quelque 280 élèves, de la maternelle au collège, tous en uniforme strict. Ici, c’est la LISE Academy, (pour Listen, I Speak English), l’une des plus grandes de la petite cinquantaine d’écoles privées hors contrat que compte l’archipel. Une des plus anciennes aussi. « Chez nous, on fait l’école deux jours en français, deux jours en anglais », explique Christine Gonzalez, directrice adjointe de l’école qui a mis le bilinguisme au cœur de sa pédagogie. Dans les Caraïbes, « on est entourés d’îles anglophones », justifie-t-elle.

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