Alors que Nicolas Sarkozy est aujourd'hui à Kigali, entretien avec André Guichaoua, auteur de Rwanda: de la guerre au génocide. Ce professeur à l'Université Paris-I Panthéon-Sorbonne, témoin-expert au Tribunal pénal international pour le Rwanda, livre une analyse fouillée, sans concession, de cette période et offre aux lecteurs de Mediapart une trentaine de pages de son ouvrage.
En quinze ans, la droite berlusconienne, aujourd'hui rassemblée sous la bannière de Popolo della Libertà (Peuple de la Liberté), s’est progressivement imposée à tous les niveaux politiques en Italie. Pourquoi et comment? Aujourd'hui, voyage dans une Italie en chantier, traversée par des débats transcendant le clivage droite-gauche, où le règne du Cavaliere n'est pas si critiqué.
La riche Toscane, refuge des intellectuels, résiste encore et toujours à la vague berlusconienne. Là-bas, personne ne dit voter pour le Cavaliere. Sauf que... Visite à Lucca qui s'est offerte au Cavaliere et à ses disciples malgré le poids de la tradition «rouge».
En pleine tourmente financière, la Grèce est accusée de menacer toute la zone euro. Elle doit encaisser les réprimandes d'une Union européenne qui tarde à l'aider à sortir d'une faillite annoncée. Pour le tout nouveau premier ministre grec, déjà confronté à des émeutes début décembre, l'avenir paraît sombre. Mais comment le pays en est-il arrivé à cette nouvelle crise ?
Après un voyage à Kigali du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, la France et le Rwanda ont entamé une réconciliation diplomatique. Cette annonce souligne le rôle incontournable que joue Claude Guéant, véritable «Monsieur Afrique», et la marginalisation de Bernard Kouchner. Elle met en lumière les efforts faits par Paris pour enterrer le dossier judiciaire du juge Bruguière. Et elle souligne que la France a décidé d'oublier comment le gouvernement rwandais se rend coupable d'exactions et de pillage de richesses dans l'est de la RDC-Congo.
Nicolas Sarkozy a déjeuné avec Ali Bongo ce vendredi 20 novembre. Une rencontre qui ne manque pas d'étonner voire de provoquer la colère des opposants gabonais. Ils y voient la preuve du soutien de la France au fils du défunt Omar Bongo, un héritier mal élu et contesté, au nom des intérêts économiques. Mediapart décrypte ce que signifie cette rencontre, après que les hérauts de la Françafrique ont marqué des points en France.
Alors qu'il s'apprêtait à s'envoler pour Washington, le représentant permanent du FMI au Sénégal, Alex Segura, s'est vu remettre une forte somme d'argent par les autorités sénégalaises. Cette affaire de tentative de corruption embarrasse le FMI. Mais c'est surtout le chef de l'Etat, Abdoulaye Wade, qui subit les critiques d'une opposition déjà déchaînée contre ses tentatives pour imposer son fils comme successeur.
L'élection contestée d'Ali Bongo a remis sur le tapis l'existence d'une Françafrique, ce système coupable de s'imiscer dans la vie politique française et africaine et de mélanger tous les genres. En réalité ce «lien priviligié» entre la France et l'Afrique a beaucoup changé, au point qu'on peut s'interroger sur sa capacité à survivre aux mutations africaines. Mediapart fait le point au lendemain de la reconnaissance par Nicolas Sarkozy de la victoire d'Ali Bongo.
La répression en Guinée-Conakry le 28 septembre, les élections constestées au Gabon, le référendum abusif auquel s’est livré le président nigérien Mamadou Tandja en août ou le coup d’Etat en Mauritanie... En Afrique, la démocratie est malmenée. Même si, le 15 septembre, le Botswana, pays souvent cité en exemple, organisait une conférence parlementaire sur la démocratie en Afrique.
La campagne présidentielle gabonaise a été marquée par un fort rejet de la part des candidats à l'encontre d'Ali Bongo, fils du défunt président et favori du scrutin du dimanche 30 août. Outre ses moyens financiers incomparables, ses opposants l'ont accusé d'être le «candidat de la France». Qu'en est-il de la position réelle de Paris par rapport à ces élections historiques?
Les attaques contre les plates-formes pétrolières se multiplient au Nigeria. Les rebelles du delta du Niger exigent le départ des compagnies accusées de polluer et de capter l'argent du pétrole. Le gouvernement semble dépassé et les multinationales se retrouvent contraintes d'assumer leurs responsabilités. Le 15 juillet, les rebelles ont annoncé une trêve de 60 jours, après la libération de leur chef, Henry Okah.