L'assassinat, le 17 juin, d'un policier anti-terroriste en plein cœur d'Athènes fait resurgir le spectre du terrorisme d'extrême gauche en Grèce. Les Brigades rouges à la mode grecque se nourrissent de la grogne sociale, qui s'est exprimée violemment dans les rues en décembre 2008 (photo). Le 3 juillet, un attentat à la bombe visait à Athènes le fisc et un Mac Donald's. Ce climat est aussi favorable à l'extrême droite, qui en a profité pour mettre le thème de l'immigration au centre de la campagne européenne, et vient de faire voter une loi répressive à l'encontre des immigrés.
Il était le plus connu des chefs d'Etat africains en France, produit d'une certaine époque. Omar Bongo Odimba est mort, lundi 8 juin, à Barcelone, où il était soigné pour un cancer intestinal. Le secret de son pouvoir se résume en deux chiffres: 41 ans. Quelles ont été les clés de sa longévité? Un peu de «Françafrique», un peu d'opportunisme, pas mal de sens politique et beaucoup de pétrole.
Après des semaines de flou sur son état de santé, la presse a annoncé l'hospitalisation en Espagne du président gabonais Omar Bongo, dans un état critique. La maladie de l'omniprésident gabonais, au pouvoir depuis 41 ans, crée des remous à Libreville comme à Paris, ébranlant le visage d'une Françafrique dont il était l'incontestable parrain. Un fils et une fille sont candidats à la succession, le tout sous le regard attentif de Vincent Bolloré, qui a des intérêts dans le pays.
Tandis que les actes de piraterie se multiplient en Somalie et dans le golfe d’Aden, la répression s’organise. La France, notamment, vient d’annoncer la capture de onze Somaliens par le Nivôse. Cette «prise» survient quelques semaines après celle des agresseurs des passagers du Tanit. Mais que deviennent ces pirates une fois capturés ? Mediapart a enquêté sur leur sort. L’occasion de faire la lumière sur l’imbroglio juridique qu’occasionne au niveau international l’arrestation des pirates somaliens, en raison de l’impossibilité de les faire juger chez eux.
Les élections locales de mars dernier, perdues par le parti présidentiel, marquent un tournant dans la vie politique sénégalaise. Après presque dix ans sous la coupe réglée d'un Abdoulaye Wade omniprésent (sur la photo avec son fils), les Sénégalais n'ont pas avalé la dernière pilule concoctée par le chef de l'Etat, en empêchant son fils d'accéder à la mairie de Dakar. Un revers qui compromet son avenir, et même son présent.
A mi-mandat, le président de la RDC-Congo, Joseph Kabila, semble se rendre compte qu’il devra revenir devant les urnes bientôt. Ses «cinq chantiers prioritaires», dont la fin de l’insécurité à l’Est, sont loin d’être achevés, ni même vraiment lancés. La présence des Nations unies pose également problème. Autant de défis à relever pour la jeune démocratie congolaise.
Alors que les combats s'interrompent tout juste dans les collines congolaises, qui abritent encore des milliers d’hommes en armes, les habitants ont déjà repris leurs activités. En dehors du simple fait de se nourrir, les Congolais de l’Est ont une priorité: la justice. En particulier les femmes, victimes en nombre de viols et violences sexuelles.
Depuis l'arrestation de Laurent Nkunda (photo) fin janvier, l'est du Congo a renoué avec la paix. Dans cette région en conflit depuis près de quinze ans, la paix, survenue sur fond de réconciliation rwando-congolaise, surprend les habitants. Mediapart est allé à la rencontre de ces Congolais, soulagés, mais conscients que les racines de la guerre sont toujours bien là, plantées dans leur terre si fertile et si disputée. Reportage.
Le chef rebelle congolais, Laurent Nkunda, qui menaçait il y a peu encore de prendre Kinshasa, a été arrêté, jeudi 22 janvier, au Rwanda, à la suite d'une offensive des forces congolaises et rwandaises dans l'est de la RDC, après avoir tenté de se rallier au pouvoir central de Joseph Kabila. L'offensive militaire conjugée doit provoquer la défaite des réfugiés hutus du FDLR, qui sévissent dans la région depuis 1994. La fin de la guerre est-elle proche?
L'information est passée quasi inaperçue : l'élection présidentielle ghanéenne a vu l'opposant John Atta-Mills succéder à John Kufuor, qui ne s'est pas représenté après son double mandat, conformément à la constitution du pays. Pour la deuxième fois en dix ans, les Ghanéens connaissent une alternance démocratique. Ce n'est que le dernier exemple en date de la « bonne gouvernance » de ce pays, si rare dans le reste du continent africain.
Alors que les assassinats se multiplient dans le nord-est de la République démocratique du Congo, une des explications de la reprise de la guerre tient dans la faiblesse du pouvoir central à Kinshasa et dans les errements de son président, Joseph Kabila. En s'alliant avec les Chinois, il s'est aliéné les Belges, et en voulant se montrer ferme face aux Rwandais, il perpétue le conflit. Lire aussi notre reportage dans la capitale Kinshasa:
Epuisée par les guerres, Kinshasa sombre dans la peur et la corruption.
Thomas Sankara, assassiné en 1987, se rappelle au bon souvenir de l'actuel président burkinabé, Blaise Compaoré. Depuis le 20e anniversaire de sa mort, les langues se délient sur les circonstances de son meurtre. Récemment, Prince Johnson, sénateur libérien, a avoué avoir participé à l'exécution sur ordre de Blaise Compaoré. Un témoignage qui embarrasse le pouvoir.