Omar Bongo, une longévité et un opportunisme sans faille
Il était le plus connu des chefs d'Etat africains en France, produit d'une certaine époque. Omar Bongo Odimba est mort, lundi 8 juin, à Barcelone, où il était soigné pour un cancer intestinal. Le secret de son pouvoir se résume en deux chiffres: 41 ans. Quelles ont été les clés de sa longévité? Un peu de «Françafrique», un peu d'opportunisme, pas mal de sens politique et beaucoup de pétrole.
L’attenteL’attente de l’annonce de sa probable mort aura été à l’image de son règne: exceptionnellement longue. Omar Bongo Odimba, que d’aucuns présentent comme le doyen de la «Françafrique», est surtout le symbole de ces souverains absolus qui ont fait du temps leur principal soutien. La longévité, bien plus que les honneurs, l’argent, la descendance même, c'est là que se niche la raison d’être de leur pouvoir. Omar Bongo représentait donc ce genre absolutiste, incarné dans un seul homme, sur lequel les autres puissants ferment les yeux pour jouir, eux aussi, de leur pouvoir.