L'ombre de la France plane sur l'élection présidentielle gabonaise
La campagne présidentielle gabonaise a été marquée par un fort rejet de la part des candidats à l'encontre d'Ali Bongo, fils du défunt président et favori du scrutin du dimanche 30 août. Outre ses moyens financiers incomparables, ses opposants l'ont accusé d'être le «candidat de la France». Qu'en est-il de la position réelle de Paris par rapport à ces élections historiques?
OmarOmar Bongo est mort mais son fantôme de patriache de la Françafrique semble rôder dans le marigot franco-gabonais. La preuve: alors que se dispute la première élection présidentielle depuis son décès, le principal argument des opposants à Ali Bongo, fils du défunt Président et favori, repose sur son supposé lien avec Paris. Ali Bongo, «candidat de l’Elysée»? Côté français, on rigole. «Nous ne sommes pas plus proches d’Ali Bongo que de n’importe lequel des candidats, d’ailleurs, tous ont des liens avec la France, quand ils ne sont pas carrément franco-gabonais ! Franchement, ces accusations sont sans fondement», soutient une source diplomatique.