Bruno Ben Moubamba comptait bien marquer le coup. Devant l'Elysée et quelques journalistes, ainsi qu'un nombre largement plus conséquent de policiers, cet opposant gabonais a voulu dénoncer l'audience accordée par Nicolas Sarkozy au président du Gabon, Ali Bongo, ce vendredi 20 novembre. Dans sa déclaration, destinée au chef de l'Etat français, il s'interroge: «Ainsi donc, monsieur Nicolas Sarkozy, président de la République française, vous qui aviez promis en 2007 d'en finir avec la "Françafrique", vous avez choisi de recevoir aujourd'hui Monsieur Ali Bongo Ondimba à l'Elysée (...) Nous nous étonnons que la France, malgré les soupçons de collusion, qui pesaient déjà contre son gouvernement, quant au soutien qu'elle aurait apporté à M. Ali Bongo, pour son coup de force électoral, reçoive ce dernier sans explication.»
Françafrique, pas morte (4/12) Analyse
Ali Bongo en France, à l'heure du retour en grâce de la Françafrique
Nicolas Sarkozy a déjeuné avec Ali Bongo ce vendredi 20 novembre. Une rencontre qui ne manque pas d'étonner voire de provoquer la colère des opposants gabonais. Ils y voient la preuve du soutien de la France au fils du défunt Omar Bongo, un héritier mal élu et contesté, au nom des intérêts économiques. Mediapart décrypte ce que signifie cette rencontre, après que les hérauts de la Françafrique ont marqué des points en France.
21 novembre 2009 à 12h42