Journaliste. Ex-directrice éditoriale de la rédaction de Mediapart aux côtés de Stéphane Alliès entre le 5 mars 2018 et le 28 juin 2023, à la suite de François Bonnet.
J’ai rejoint Mediapart à sa création, en 2008, pour suivre les questions migratoires après avoir travaillé dix ans aux Echos et avoir contribué à la revue Vacarme. Co-auteure d'Immigrés sous contrôle (Le Cavalier bleu, 2008), avec Danièle Lochak. J’ai publié en février 2014 Roms & riverains, Une politique municipale de la race (La Fabrique), avec Éric Fassin, Serge Guichard et Aurélie Windels.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Lundi soir, à Paris, des migrants et des journalistes ont été brutalisés par des policiers lors de l’évacuation d’un campement installé place de la République. Ce moment d’une violence inouïe apparaît comme un précipité des dérives du pouvoir, tant les ingrédients liberticides réunis sautent aux yeux.
Depuis l’infâme assassinat de Samuel Paty par un terroriste islamiste à Conflans-Sainte-Honorine, la France fait face à la panique morale de ses élites politiques et médiatiques. Jusqu’à l’exécutif qui, après les effets d’annonce débridés du ministre de l’intérieur, vient de désavouer l’Observatoire de la laïcité, représentant d’une vision apaisée des valeurs de la République.
Les expériences locales qui réinventent les réponses aux enjeux économiques, écologiques et démocratiques se sont massifiées, à l’écart, voire en résistance à l’État. Notre ambition : leur donner la visibilité qu'elles méritent.
En s’en prenant à la santé des demandeurs d’asile, le gouvernement fait mine d’oublier leurs traumatismes. Et prend des risques en matière de santé publique.
Après Nicolas Sarkozy et Manuel Valls, Emmanuel Macron, à son tour, laisse la porte ouverte au déferlement de haine contre les musulmans. Il en va de sa responsabilité de maintenir les digues, y compris en menant la lutte contre le terrorisme.
Plus de quarante migrants ont péri en Libye à la suite du bombardement du centre de détention dans lequel ils étaient enfermés. C’est vers ce pays, et dans des camps similaires, qu’auraient été renvoyés les naufragés du Sea-Watch 3, si la capitaine de ce navire humanitaire n’avait pas fait acte de désobéissance civile.
Alors que Christophe Castaner a sèchement répondu au député Loïc Prud’homme (LFI), victime des coups des forces de l’ordre samedi à Bordeaux, l’ONU, après le Parlement européen, reproche à la France l’« usage excessif de la force » lors des manifestations des « gilets jaunes ».
Selon plusieurs décomptes, une centaine de « gilets jaunes » ont été grièvement blessés, principalement par des tirs de flashball et de grenades explosives, au cours de la mobilisation. Depuis une dizaine d’années, les victimes de ces armes, dont la dangerosité est unanimement reconnue, en demandent l’interdiction. Il est temps que l’État les entende et comprenne que la stratégie d’escalade dans laquelle il a engagé les forces de l’ordre mène au pire.
L’odyssée de l’Aquarius apporte une nouvelle fois la preuve de la violence des politiques européennes, et pas seulement de l’actuelle extrême droite au pouvoir en Italie, à l’égard des migrants. Au regard des détours faits par leur navire, les passagers, qui vont arriver exsangues en Espagne, ont compris qu’ils sont considérés comme un « fardeau » qu’il faudra bien se répartir s’ils parviennent vivants sur nos côtes.
Leader indépendantiste, Paul Néaoutyine est une personnalité politique de premier plan en Nouvelle-Calédonie. Il prône une « souveraineté en partenariat » avec la France.
Le congrès de Nouvelle-Calédonie vient de trancher : le référendum d’autodétermination sera organisé le 4 novembre 2018. Reportage dans la province Nord, dirigée par l’indépendantiste Paul Néaoutyine, qui met en œuvre, depuis trente ans, un « destin commun ».
En Nouvelle-Calédonie, 36 % des Kanak âgés de 15 à 64 ans n’ont pas de diplôme, contre 17 % des non-Kanak. Malgré la mise en œuvre du processus décolonial, les discriminations persistent à l’école, dans l’emploi et le logement. Rencontre avec Samuel Gorohouna, économiste à l’université de Nouméa.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
After a summer marked by the dramatic changes at French weekly Le JDD, this month sees the launching of Les états généraux de l’information, a consultation process examining the state and future of news reporting in France. It is an occasion for Mediapart to present the fundamental importance for our democracy of a free and independent press. This fight is also yours.
Après un été marqué par la reprise en main dramatique du JDD, la rentrée va être rythmée par le lancement d’états généraux de l’information, annoncé pour le mois de septembre. L’occasion pour Mediapart de défendre encore une fois son modèle et l’importance fondamentale d’une presse libre et indépendante pour notre démocratie. Ce combat est aussi le vôtre. Mobilisons-nous pour le droit de savoir !
Un projet de décret que Mediapart a pu consulter détaille les modalités d’accès des journalistes dans les lieux où sont enfermés les étrangers en situation irrégulière. Centres de rétention et zones d'attente: ils pourront y faire des reportages, y compris par leurs propres moyens (sans accompagner de parlementaire).
Après les violences ayant eu lieu à Pajol, Mediapart a voulu entrer au centre de rétention de Vincennes pour recueillir le témoignage des Érythréens et des Soudanais qui y ont été enfermés. Refus. Énième refus. Une loi autorisant l’accès aux journalistes à ces lieux de privation de liberté devrait pourtant être adoptée d’ici quelques semaines au Parlement.
À la suite de l'expulsion, mardi 2 juin aux aurores, du campement de La Chapelle, qualifiée d'«évacuation humanitaire» par les pouvoirs publics et l'association France terre d'asile, plusieurs dizaines de migrants se sont retrouvés à la rue.