Né en 1952, journaliste professionnel depuis 1976. D’abord à Rouge (1976-1978), puis quelques mois au Matin de Paris et, surtout, au Monde pendant vingt-cinq ans (1980-2005).
Cofondateur de Mediapart, j’en ai assuré la présidence et la direction de publication de mars 2008 à mars 2024.
Auteur d’une trentaine d’ouvrages (bibliographie disponible sur Wikipedia en français).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Il est des occasions où l’on préférerait avoir tort. Tel est le cas de Dire non, livre paru en mars chez Don Quichotte, dont le manuscrit fut achevé en janvier dernier. C’est peu dire que son alarme a été validée depuis par les élections municipales et européennes. Pour que chacun puisse en juger, je publie ici l’essentiel du premier chapitre en écho à mon récent parti pris sur les responsabilités qui sont aujourd’hui les nôtres face au désastre politique en cours.
Christine Daure-Serfaty est décédée à Paris, mercredi matin 28 mai dans sa quatre-vingt-huitième année. C’est une grande dame qui s’en va, une Juste qui avait fait de la résistance une évidence, vitalité essentielle en tout lieu et en toute époque. Pour le peuple marocain, dont elle avait épousé le destin, elle restera comme l’une des héroïnes de son inlassable combat pour les droits humains. Hommage.
Le gouvernement français a annulé sa venue aux commémorations, lundi 7 avril, du vingtième anniversaire du génocide des Tutsis. Cette brusque décision est motivée par les déclarations du président du Rwanda, Paul Kagamé, sur « le rôle direct de la Belgique et de la France dans la préparation politique du génocide et la participation de cette dernière à son exécution même ». Satisfaisant l’injonction d’Alain Juppé de « défendre l’honneur de la France », ce choix marque plutôt son déshonneur. Parti pris.
La rupture la plus décisive du président Hollande avec le candidat Hollande n’est pas celle que l’on croit. Qu’il ait en grande part renoncé aux promesses de ses discours électoraux sur les questions sociales, c’est une évidence qui reste cohérente avec ses convictions économiques, plus libérales que socialistes. En revanche, sa présidence fait le choix du pouvoir personnel, à rebours d’une nécessaire refondation démocratique.
François Hollande a annoncé à l'AFP, samedi, sa séparation d'avec sa compagne, Valérie Trierweiler. Il est temps de faire nos adieux à la première dame, et à cette privatisation de l'espace public, tout comme les premiers républicains firent leurs adieux à la reine.
Dans les fils de commentaires sur Mediapart, la question de notre traitement du fait divers sentimental dans lequel se trouve embarqué François Hollande fait réagir nos lecteurs. Réponse aux critiques et réflexion sur le fond, en complément de nos dernières informations.
Dès 2008, Mediapart alertait sur l’antisémitisme de Dieudonné. Six ans après, nous nous sentons d’autant plus libres de refuser le piège tendu par le ministre de l’intérieur : se saisir du prétexte Dieudonné pour porter atteinte à nos libertés.
La haute administration du ministère des finances a décidé d’appliquer à la presse en ligne un taux de TVA de 19,6 %, alors que la presse imprimée bénéficie d’un taux de 2,1 %. Cette mesure viole le principe d’égalité et de neutralité des supports affirmé par les pouvoirs publics depuis 2009. Visant des journaux numériques, notamment Mediapart, qui refusent toute dépendance de la publicité, des subventions publiques et des industriels privés, elle met en péril l’indépendance de la seule presse qui ne vit que du soutien de ses lecteurs.
L’insulte raciste visant la ministre de la justice Christiane Taubira, à la Une de l’hebdomadaire d’extrême droite Minute, n’est qu’un épisode de plus du racisme qui monte et qui s'assume en France. La seule perdante, c’est la République. Alors marchons, marchons le 3 décembre 2013, pour l’égalité et contre le racisme.
L’extrême droite, cette déraison de la politique dans la passion xénophobe et autoritaire, n’est jamais une fatalité. Son ascension est le produit des renoncements démocratiques et sociaux de la droite et de la gauche : quand la première s’extrémise et la seconde se droitise. Retour sur une polémique récente à propos de Manuel Valls.
Le tribunal de Paris a débouté, vendredi 18 octobre, Serge Dassault de toutes ses demandes contre Mediapart. L’industriel milliardaire, sénateur et patron de presse, voulait obtenir la censure des enregistrements où il confirme lui-même ses pratiques de corruption électorale. Cette décision est un coup d’arrêt aux atteintes portées au droit de la presse dans l’affaire Bettencourt.
Quelle que soit l’issue de la question syrienne, elle restera comme un tournant du quinquennat de François Hollande dont il faut prendre acte. Ce président à la première personne qui entendait décider seul de la guerre, de façon précipitée et simpliste, tourne le dos aux deux défis que recouvrait son élection après l’alerte du sarkozysme : une refondation démocratique de notre République, une nouvelle relation au monde.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
“How the West Sees the World”: I examine this question in “The Garden and the Jungle”, which is published this week in the United States by Other Press, one year after its original publication in French. Here I present my introduction to this American edition, written at the beginning of Trump’s second term, in the shadow of the genocide in Gaza.
À quoi sert l’archéologie ? Pourquoi dérange-t-elle nos politiques au point que l’actuelle ministre de la Culture s’en est prise aux chantiers d’archéologie préventive ? Réponse dans trois émissions de « L’Échappée » dont les invités sont des historiens incarnant cette discipline qui oblige à regarder notre passé, et donc la France, en face, sans mythes ni fadaises.
L’association unitaire Visa (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes) publie chez Syllepse un remarquable manuel internationaliste de résistance aux nouveaux fascismes que j’ai volontiers accepté de préfacer.
Le cinéaste Marcel Ophüls, décédé le 24 mai à 97 ans, fut un compagnon de route de Mediapart. Un compagnonnage commencé bien avant, en 1994, à l’occasion de son film Veillées d’armes : histoire du journalisme en temps de guerre.
Avec Olivier Martin, dit Olive, mort le 26 avril après quinze ans de lutte contre la maladie, c’est une haute et belle figure de l’engagement antifasciste qui s’en est allée. Le combat vital de toute une génération.