Né en 1952, journaliste professionnel depuis 1976. D’abord à Rouge (1976-1978), puis quelques mois au Matin de Paris et, surtout, au Monde pendant vingt-cinq ans (1980-2005).
Cofondateur et président de Mediapart depuis sa création en 2008.
Auteur d’une trentaine d'ouvrages (bibliograhie disponible sur Wikipedia en français).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Dans un jugement du 6 juillet 2022, le tribunal de Nanterre a condamné l’État pour sa tentative de perquisition des locaux de Mediapart du 4 février 2019, la jugeant « ni nécessaire dans une société démocratique ni proportionnée à l’objectif poursuivi ». Le jugement, très sévère pour le parquet de Paris, consacre la liberté d’informer et la protection des sources.
Au second tour des législatives, le vote pour l’union des gauches et des écologistes est une nécessité éthique et une exigence politique : dire non aux impostures d’une présidence qui divise ; dire oui à un changement démocratique par la voie parlementaire.
Décédé le 1er mai 2022 à 95 ans, le dramaturge Michel Vinaver fut, par son théâtre, notre historien capital. Soutien de Mediapart depuis sa création en 2008, il tira de ce compagnonnage sa dernière pièce, « Bettencourt Boulevard », inspirée de nos révélations. Hommage.
Après une campagne présidentielle en ordre dispersé, gauches et écologistes vont aux législatives rassemblés sous le drapeau de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Cette dynamique inespérée offre la chance d’un changement par la voie parlementaire contre l’absolutisme présidentiel.
Jamais l’extrême droite n’a été si près du pouvoir. Parce qu’elle est la pire ennemie de l’égalité, des droits et des libertés, voter contre sa candidate est la seule option antifasciste dans le cadre électoral. Mais ce sera dans la douleur, l’autre bulletin étant au nom du premier responsable de cette catastrophe, Emmanuel Macron.
L’extrême droite a été renforcée, démultipliée et banalisée par la présidence d’Emmanuel Macron, qui avait été élu pour lui faire barrage. Ce désastre peut inciter au vote pour Jean-Luc Mélenchon dans l’espoir d’exclure Marine Le Pen du second tour, malgré des désaccords amplifiés par l’invasion russe de l’Ukraine. Parti-pris.
Avec le décès d’Alain Krivine, le 12 mars, à 80 ans, s’en va la dernière figure militante de Mai 68 restée fidèle à ses révoltes de jeunesse, mêlant anti-impérialisme, anti-stalinisme et anticapitalisme. Sa personnalité ajoutait à cette fidélité une évidente intégrité, à rebours des ambitions de pouvoir et des sectarismes de parti.
Pourquoi l’aventure mathématique est-elle réputée inaccessible ? Le mathématicien David Bessis répond à cette question dans « Mathematica », alors qu’est enfin publié, grâce à Sophie Kucoyanis, « Récoltes et semailles », immense confession d’Alexandre Grothendieck qui est aux mathématiques ce que fut Einstein à la physique.
L’invasion de l’Ukraine oblige à prendre la mesure de la menace inédite que représente le nouvel impérialisme russe. Elle exige un sursaut de solidarité internationale pour défendre et aider le peuple ukrainien qui lui résiste.
Plus que toutes les autres anciennes puissances impériales, la France est travaillée en profondeur par la question coloniale, structurant la relation qu’elle entretient avec le monde et façonnant le regard qu’elle porte sur elle-même. Un article de la « Revue du crieur », dont le numéro 19 vient d’être publié.
Au cœur de l’été, l’ampleur des manifestations contre la politique sanitaire face à la pandémie du Covid-19 est le prix à payer de son incarnation et de sa confiscation par une présidence autoritaire, mensongère et irresponsable. La question démocratique est plus actuelle que jamais.
Giflé par un homme poussant un cri de guerre royaliste, le président de la République a appelé à « relativiser cet incident » ajoutant : « Tout va bien. » Non, tout va mal : ce geste exprime la violence d’extrême droite libérée par le cynisme et l’irresponsabilité du pouvoir macroniste.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Arnaud Mimran a envisagé, depuis sa cellule de prison, de se venger de Fabrice Arfi, auteur des révélations sur l’escroquerie aux quotas carbone dont ce condamné est l’un des protagonistes. Proférées par une figure de la grande criminalité, ces menaces contre l’un des journalistes emblématiques de Mediapart appellent une réaction judiciaire.
Plus de 110 millions d’euros : c’est le montant total des aides directes à la presse versées en 2022 par l’État grâce à nos impôts. Rendue publique par le ministère de la culture, la répartition par titres et groupes de presse montre que les principaux bénéficiaires sont les médias possédés par des milliardaires – notamment le richissime Bernard Arnault. Troisième quotidien généraliste par son nombre d’abonné·es, Mediapart fait ici figure d’exception : vos abonnements sont notre seul revenu.
Mediapart a participé, le 6 septembre 2023, au premier M20 organisé par « The Wire » à l’occasion du G20 de New Delhi en défense de la liberté d’informer. Voici le texte de mon intervention.
On October 1st, Lénaïg Bredoux and Valentine Oberti will take over the reins from Carine Fouteau and Stéphane Alliès as Mediapart's editorial co-directors. In accordance with our statutes, their nomination, proposed by me as Mediapart’s director, was put to a vote of the editorial team, 88.5% of whom approved it on a turnout of 91%.
Le 1er octobre, Lénaïg Bredoux et Valentine Oberti prendront le relais de Carine Fouteau et Stéphane Alliès comme codirectrices éditoriales de Mediapart. Selon nos statuts, leur nomination, proposée par le directeur de notre journal, a été soumise au vote de la rédaction, qui l’a approuvée à 88,5 % avec un taux de participation de 91 %.