Né en 1959. Journaliste à VSD, à Libération (1986-1994) puis au Monde (1995-2006), où il est rédacteur en chef du service international. Directeur-adjoint de la rédaction de Marianne en 2007, il est l’un des fondateurs de Mediapart en 2008.
Jean-Claude Juncker a été désigné pour devenir le prochain président de la commission européenne. C'est le résultat de jeux byzantins entre conseil et parlement européen : des socialistes soutenant un conservateur, et vice-versa. Les électeurs s'y perdront, tandis que Juncker, l'incarnation d'une Europe qui échoue et désespère, reprend les commandes.
Depuis des années, Joseph Stiglitz est pendu à la sonnette d'alarme: les plans d'austérité à répétition infligés à l'Europe ne font qu'aggraver la situation. Officiellement, les sociaux-démocrates sont d'accord. Dans les faits, ils n'ont rien fait pour « réorienter » l'Europe. Le sommet européen de ces jeudi et vendredi, au-delà des déclarations d'usage, doit encore en faire la démonstration.
« On peut réduire les dépenses militaires en France et on doit le faire. » Dans le seizième numéro d’Objections, le porte-parole d’Europe Écologie à l’Assemblée et membre de la Commission défense vole dans les plumes du ministre de la défense, Jean-Yves le Drian, et de l’état-major des armées. Où trouver l’argent ? Moins de nucléaire, et des avions de transport plutôt que des avions Rafale...
On peut relativiser la portée du scrutin européen. Mais la désintégration des gauches – une défaite historique –, l'effondrement de la droite – perdue dans les scandales – rendent possible le pire. Arrivé largement en tête, le FN peut désormais espérer conquérir l’Élysée si rien ne vient bouleverser les dynamiques à l’œuvre.
Ces cinq dernières années nous l'ont appris : l'Europe n'est pas seulement déprimante, elle est devenue dangereuse, mettant à terre pays et citoyens. Ce peut être un encouragement à aller voter pour enfin dessiner des alternatives autres qu'à l'extrême droite.
Grosse surprise sur le plateau d'« En direct de Mediapart », mercredi. Lors de ce débat entre Cambadélis (PS), Cosse (EELV) et Mélenchon (Front de gauche), le premier secrétaire socialiste a pris acte d'« une défaite majeure » et appelé toutes les forces de gauche à se retrouver pour « reconstruire le tronc commun de la gauche et des écologistes ». Simple habileté tactique ?
Dans un court essai, Gauche, l'avenir d'une désillusion, le sociologue Éric Fassin analyse les causes de l'effondrement politique du PS et son impact sur les forces de gauche. Il esquisse les voies d'une possible reconstruction sur ce champ de ruines électoral et idéologique. Mediapart vous propose un chapitre de cet ouvrage.
Le génocide des Tutsis qui débute le 6 avril 1994 n'est pas un embrasement soudain. Il a été méthodiquement planifié par le pouvoir hutu d'Habyarimana. À tel point que, dès 1990, de nombreux acteurs français sur place (services, militaires, diplomates) font remonter à l'Élysée des alertes de plus en plus précises. C'est ce que détaille le livre Au nom de la France, guerres secrètes au Rwanda, dont nous publions des extraits.
François Hollande fait un choix contraire aux leçons des municipales. Là où une demande de gauche et de justice sociale s'est exprimée, le président brandit le discours d'ordre, de sécurité et de libéralisme : celui-là même qui a organisé la descente aux enfers de la gauche.
Les socialistes perdent plus de 50 villes de 30 000 habitants, tandis que le Front national conquiert une douzaine de mairies. Une telle sanction, doublée d'une abstention massive, met le président de la République au pied du mur, comme l'ont reconnu dès dimanche la plupart des responsables socialistes. Mais pour quelle politique ? Le PS hésite à engager ce débat.
Une réforme d'envergure de la justice n'y suffira pas. Ce que révèle le nouveau scandale Sarkozy est la construction d’un État profond où l’ex-chef de l’État dispose de relais dans tous les secteurs de la haute fonction publique. Reconstruire un État impartial : c’est une révolution institutionnelle que le pouvoir doit engager.
Roms et riverains, une politique municipale de la race : paru aux éditions La Fabrique, ce livre fait surgir comment s'est institutionnalisée une politique de discrimination des Roms appuyée sur un racisme culturel revendiqué. À lire au moment où Manuel Valls, son instigateur, est l'invité de « En direct de Mediapart ».
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Félicitations !, vous êtes en charge de la sécurité alimentaire au sein de Globalia, géant de l'agro-business. Seulement voilà, le géant se révèle ogre et vous allez devenir lanceuse d'alerte pour éviter un drame sanitaire. C'est le thème de Rubicon, un jeu vidéo « à enjeux » ou « à impact » lancé par La Belle Games, Midnight House Mood et Mediapart. Un jeu né d'une collaboration inédite entre journalistes, développeurs et game designers.
Publié en 1932 à Berlin, brûlé par les nazis un an plus tard, « L’Empereur partit, les généraux restèrent » est enfin traduit en français. C’est un superbe récit de l’effondrement de l’Empire allemand et de la naissance de la République, le 9 novembre 1918. Auteur aujourd’hui oublié, Plievier documente la compromission fatale de la social-démocratie avec le militarisme prussien.
Alors que violences et crise politique menacent d'engloutir Haïti, l'écrivain Lyonel Trouillot dénonce la communauté internationale et les Nations Unies. Une fois de plus, elles soutiennent un pouvoir qui s'allie aux gangs criminels et un président, Jovenel Moïse, dont le mandat a expiré le 7 février. « Il n’y a plus que des hommes en armes, les uns portant des uniformes, d’autres pas, qui répriment », écrit Lyonel Trouillot, « comment les institutions internationales ont-elles pu accorder leur soutien objectif à cette folie meurtrière ? ».
L’opposant à Vladimir Poutine a été condamné, mardi 2 février, à effectuer deux ans et huit mois de prison. Devant le tribunal, il a fait une longue déclaration sur l’état de la Russie. « Lorsque l'anarchie et l'arbitraire revêtent l'uniforme d'un procureur ou le manteau d'un juge, le devoir de chacun est de ne pas obéir ». Nous publions l’intégralité de ce discours.
Et si pour comprendre Paris, ses loupés ou ses réussites, il fallait l’observer depuis ses différentes banlieues ? Vous avez quitté la capitale, par choix, par obligation, pour franchir le périphérique et vivre en première couronne ou un peu plus loin ? Contactez-nous si vous avez envie de témoigner, de raconter, d’applaudir ou de protester.