La Haute Autorité de santé (HAS) a autorisé le vaccin contre le Covid-19 développé par Pfizer et BioNTech. Il s’agit d’un vaccin d’un nouveau genre dont la technologie, inspirée des virus, consiste à faire travailler gratuitement nos cellules.
Après le Royaume-Uni, le Canada et les États-Unis, la Commission européenne vient d’autoriser, lundi 21 décembre, la distribution d'un premier vaccin contre le Covid-19, celui de BioNTech/Pfizer. Il s’agit d’un vaccin d’un nouveau genre dont la technologie, inspirée des virus, consiste à faire travailler gratuitement nos cellules. Visite guidée de son fonctionnement. Sans éluder les inconnues qui subsistent.
Que sait-on de la sécurité et de l'efficacité des vaccins à l'essai sur des milliers de volontaires ? Notre enquête montre qu'au moment où les premiers essais cliniques ont été lancés, peu d'animaux avaient été testés et ces animaux n'étaient guère adaptés. Au-delà des masques ou des tests, cette pandémie révèle une autre activité stratégique : la production d'animaux de laboratoire.
Des études signalent une diminution rapide des anticorps après une infection, et plusieurs cas de réinfection ont été rapportés cet été. Que sait-on aujourd’hui de notre immunité ? Dans la recherche de vaccins, une vision tronquée ne risque-t-elle pas de nous fourvoyer ?
Des documents confidentiels de Santé publique France montrent que la situation échappe au système de veille sanitaire dès le 1er mars. Retour sur une série d’occasions manquées.
Les autorités ont eu les yeux rivés sur les hôpitaux mais, faute d’épidémiologie de terrain, nous n’avions pas idée de la partie immergée de l’iceberg. Comme pour les tests ou les masques, les données ont gravement manqué.
Alors que les équipes médicales s’attendaient à soigner des pneumonies sévères et que les pays se ruaient sur les respirateurs, le mode opératoire du virus a rapidement dérouté les réanimateurs. Certes, le Sars-CoV-2 étouffe certaines de ses victimes. Mais les poumons seraient une victime collatérale, non sa cible.
Le seuil d'immunité collective face au Covid-19 pourrait se situer entre 10 et 20 % seulement, bien au-dessous des estimations initiales, d'après des publications scientifiques encore peu relayées en France. Une bonne nouvelle. À condition d’identifier les portes d’entrée du virus et de les maintenir fermées, précisent les chercheurs.
Alors que certains pays tentent déjà de négocier un maximum de doses pour vacciner en priorité leur population, aucune politique vaccinale n’est encore sur la table. Or, pour être efficace, un vaccin doit d’abord trouver sa cible.
Alors que les autorités dévoilent jeudi soir une première liste des départements « rouges » (pas prêts pour le déconfinement), Mediapart explore les pistes scientifiques susceptibles d’expliquer pourquoi certaines régions semblent ménagées par le coronavirus.
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Ma petite contribution à l'appel des librairies indépendantes de contrecarrer les imaginaires d'extrême droite. Et si cela passait par une refonte de nos imaginaires biologiques ? La question peut paraître absurde. Et pourtant…