Alors que le vote d’investiture de la Primaire populaire, qui compte déjà 288 000 inscrits, a lieu entre le 27 et le 30 janvier, les coups pleuvent sur cette initiative citoyenne qui inspire de plus en plus de défiance aux formations politiques.
Avec ce premier mouvement social d’ampleur depuis le début du Covid, la gauche a enfin une chance de voir mise au centre du jeu une thématique qu'elle affectionne. Et à moins de trois mois du premier tour de la présidentielle, de tenter de mobiliser son électorat historique.
Devant le refus réitéré des Verts de se prêter à un processus de désignation d’un ou d’une candidate commune, Anne Hidalgo a enterré sa participation à la Primaire populaire. Quant à la candidature « envisagée » de Christiane Taubira, elle n’a, pour l’instant, pas la puissance apte à faire bouger les lignes de l’union.
L’historien chilien Gabriel Salazar, spécialiste des mouvements sociaux et du pouvoir populaire constituant, s’interroge sur l’avenir du nouveau président de gauche au Chili. Pour lui, Gabriel Boric doit se mettre au service de la Convention constitutionnelle, au risque d'une nouvelle révolte.
Depuis 2019, la chanson engagée accompagne l’explosion sociale au Chili. Elle a aussi participé à la victoire de Gabriel Boric à la présidentielle le 19 décembre. Manuel García, chanteur-poète proche du Parti communiste, revient sur ces mois où les chants de l’Unité populaire sont devenus « plus actuels que jamais ».
Prenant appui sur un large front antifasciste de la jeunesse et de la génération du coup d’État, Gabriel Boric a mené une intense campagne de politisation pour faire reculer l’extrême droite et une abstention galopante. Sa victoire avec 56 % des voix est à la hauteur espérée.
À la tête d’une vaste alliance allant du parti communiste au centre gauche, l’ex-député et ancien leader étudiant de 35 ans l’a emporté à 56 % des voix contre le candidat d’extrême droite, José Antonio Kast. Gabriel Boric incarne une nouvelle gauche, à la fois modérée et en rupture avec les forces qui ont assuré la « transition à la démocratie ». Il a promis d’en finir avec le legs néolibéral de la dictature.
Interpellés pendant la révolte sociale de 2019, de jeunes manifestants chiliens sont toujours en prison préventive dans l’attente de leur jugement. Des associations de défense des droits humains réclament leur amnistie. Un sujet brûlant pour le candidat de gauche à la présidentielle, Gabriel Boric.
Lucía Hiriart de Pinochet est décédée à 98 ans, quelques jours avant le deuxième tour de l’élection présidentielle, à laquelle concourt un nostalgique de la dictature de son mari.
Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel ont opposé une fin de non-recevoir aux propositions d’Arnaud Montebourg et d’Anne Hidalgo de s’acheminer vers une candidature commune. Une réaction qui embarrasse, voire scandalise certains, à l’intérieur même de leurs partis respectifs.
La socialiste et le partisan de la Remontada ont appelé, dans la journée, à une candidature commune à gauche pour la présidentielle, en offrant de se retirer. Les pressions en faveur de l’union ainsi que les mauvais sondages expliquent aussi ce retournement.
Une soixantaine d’interpellations, et beaucoup de remises en liberté sans poursuites : c’est le bilan de la manifestation antifasciste à Villepinte, durement réprimée pendant le premier meeting d’Éric Zemmour. Militants, avocats et journalistes font état d’un zèle policier inquiétant.