Diplômée de l'IUT de Lannion, en Bretagne, j'ai été journaliste pigiste pendant dix ans. A l'étranger tout d'abord (en Asie centrale et en Ukraine pendant 4 ans), puis à Paris. Des collaborations tous azimuts jusqu'à Mediapart que j'ai rejoint pour de bon en mars 2015. Après un passage au service politique et cinq ans passés au sein du pôle social-travail, je suis en charge de l’Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, et responsable du pôle société.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le patronat est coutumier de la méthode. Il envoie des ballons d'essai explosifs, pour voir jusqu'où il peut pousser le gouvernement, à la veille des grandes négociations sociales. Dernier exemple en date, cette proposition d'un départ à la retraite à 67 ans pour sauver les retraites complémentaires, dont les caisses sont vides.
Le député socialiste Michel Issindou rend cette semaine un rapport sur la médecine du travail à la demande des ministères du travail et de la santé. Certaines des conclusions qui ont commencé à fuiter reprennent de vieilles revendications patronales, sous couvert de simplification et de pénurie de médecins.
Trente ans après la première version, la nouvelle édition des Risques du travail fait froid dans le dos, tant le livre démontre combien le travail peut gravement nuire à la santé. Un risque rendu aujourd'hui largement invisible par le recours massif à la sous-traitance.
Tout à la simplification du code du travail, le gouvernement a oublié les femmes. Au risque de donner le sentiment de remettre en cause l’une des rares politiques où, depuis 2012, la gauche a un bon bilan. « Les inquiétudes étaient légitimes, je veux lever toute ambiguïté », affirme François Rebsamen à Mediapart.
Laurent Berger l'a dit sur tous les tons depuis son arrivée à la tête de la CFDT : laissons du temps au gouvernement. Alors que François Hollande entame sa troisième année de quinquennat, le secrétaire général semble pourtant s'impatienter au vu des chiffres désastreux du chômage et plaide pour une société plus solidaire face au Front national. « Le grand reproche sur ces trois dernières années, c’est qu’il n’y a pas eu de grande réforme fiscale. Nous n’avons pas choisi ce qu’il fallait financer et qui allait payer », dit-il à Mediapart.
Racorni, rapiécé et bientôt supprimé ? Le compte pénibilité, mesure-phare du quinquennat Hollande, risque fort de finir au tapis. Matraqué par le patronat, le projet est mollement défendu par les syndicats et délaissé par un gouvernement soucieux de ne froisser personne. L’inégalité face au travail, elle, reste implacable et scandaleuse.
En prenant pour départ les années post-68, Fanny Gallot revient sur la lente transformation d’ouvrières en militantes, et la mue concomitante du monde domestique et syndical.
Le 1er Mai se fera sous le signe de la désunion syndicale. Jean-Claude Mailly, le leader syndical de Force ouvrière, assume : « On ne va pas faire semblant d’être d’accord en défilant ensemble et leurrer les salariés. » Entretien.
Le chômage est en hausse pour le mois de mars, et ce malgré le discours optimiste du gouvernement sur le retour de la croissance et une politique qui cajole les investisseurs.
Le groupe Orpea, l'un des leaders mondiaux du secteur de la santé privée, a fait espionner ses salariés, en particulier des représentants syndicaux. Cet hiver, alors que la CGT portait l'affaire devant la justice, l'entreprise lui a proposé un « deal » secret à 4 millions d'euros en échange du retrait de sa plainte. Refusé.
Le projet de loi sur le dialogue social, présenté le 22 avril, maintient le flou sur la capacité qu’auront les élus CHSCT (comité hygiène, sécurité et conditions de travail) de peser véritablement dans les entreprises. C'est déjà ce que vivent les salariés de la sous-traitance, un secteur qui concentre une bonne part des risques, des accidents et des décès.
La société Bergère de France, plus gros employeur privé de la Meuse, a été placée en redressement judiciaire et un plan social semble inévitable. Si les difficultés sont réelles, l'entreprise de confection de fil de laine à tricoter a souffert de l'avidité de la direction et de décisions stratégiques hasardeuses, ainsi que de l'inertie des pouvoirs publics.
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Pour comprendre la souffrance au travail, Marie Pezé a dû sortir de son "tiroir psychanalytique" ou "tiroir psychosomatique". Depuis, elle tente inlassablement d'élargir le spectre de tous ceux qui agissent pour rendre le travail plus humain. Et devinez-quoi, nous en faisons tous partie... Invitée du colloque Santé et travail organisé récemment au Sénat, le texte qui suit est de sa main.
Le préfet du Morbihan vient d'interdire la manifestation contre le racisme et la xénophobie, prévue samedi 19 décembre à Pontivy. Ce rassemblement est une réponse à une manifestation d'extrême-droite autorisée le lendemain des attentats qui a largement dégénéré. Ce deux poids deux mesures est incompréhensible.
Deux poids, deux mesures. La CGT Guadeloupe a organisé le mardi 3 novembre une marche de protestation sur l'île afin de dénoncer sa condamnation à 53 000 euros d'amende pour avoir écrit dans un tract que la famille Huyghues-Despointes « avait bâti sa fortune sur la traite négrière, l'économie de plantation et l'esclavage salarié ». Asphixiée financièrement, l'organisation syndicale craint de devoir cesser toute activité militante, faute de moyens.
Réunie en congrès, la Confédération européenne des syndicats (CES) a voté mercredi un motion d'urgence sur la crise des réfugiés, réclamant une politique d'asile proactive et la révision des accords de Dublin.
Les Echos l'ont dévoilé en exclusivité lundi 13 avril : selon un rapport commandé par le préfet de police de Paris, réalisé par des chercheurs de l'EHESS, de l'Insee et de Paris 1, c'est bien la police qui compte juste, lors des manifestations.