Je garde des liens très forts avec l'Algérie, où je me rends régulièrement, et j'accorde un intérêt particulier au phénomène de harraga (les migrations clandestines par la mer depuis le Maghreb).
Il en va de même avec la ville de Montpellier, où j'ai passé 15 années et où je me suis spécialisée, après un cursus en Science politique à l'Université de Droit, en journalisme. En parallèle de mes études, j'ai longtemps été bénévole au sein de la web TV Kaïna TV, implantée dans le quartier populaire de la Paillade. Pigiste durant trois ans, j'ai principalement traité des sujets de société (quartiers populaires, égalité femmes-hommes, migrations, discriminations, y compris à l'international).
Depuis 2020, je suis journaliste au pôle International de Mediapart et me concentre pleinement sur les migrations.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
De violents heurts durent depuis plusieurs jours à Sfax, au sud de Tunis, entre des habitants de la ville et des migrants subsahariens. Alors qu’un Tunisien a trouvé la mort, poignardé lundi dans la soirée, la situation ne cesse d’empirer.
Mardi 20 juin, de jeunes étrangers en recours de minorité ont planté leurs tentes devant le Conseil d’État avec le soutien de quatre structures associatives. Alors qu’ils espéraient obtenir un abri, ils ont été violentés par les forces de l’ordre en milieu de soirée.
Le projet de loi « immigration » pose la question de la régularisation des travailleurs dans les métiers en tension. Mediapart a enquêté sur les pratiques d’un franchisé qui fait appel à une main-d’œuvre étrangère « corvéable à merci », selon plusieurs témoins. Il admet un « loupé » avec un salarié mais dément toute forme d’exploitation.
Le gouvernement britannique multiplie les annonces censées dissuader les migrants de traverser. La dernière innovation prévoit d’installer les demandeurs d’asile sur d’anciennes embarcations, dans les ports, le temps de leur procédure. Le premier ministre se targue d’avoir déjà fait baisser le nombre de passages depuis la France.
Les naufrages se suivent et se ressemblent aux portes de l’Europe. Malgré les faux-semblants, rien ne change et les pays européens continuent de vouloir garder portes closes. L’ampleur du drame survenu au large des côtes grecques dans la nuit de mardi à mercredi appelle pourtant à repenser nos politiques migratoires.
L’assaillant de l’attaque au couteau d’Annecy a été mis en examen pour « tentatives d’assassinats » et « rébellion avec armes ». Pour l’heure, ses motivations restent sans explication. Depuis quelques mois, ce réfugié syrien chrétien venu de Suède passait ses nuits dans une rue du centre-ville et ses journées près du lac. De nombreux témoins décrivent un homme marginalisé, « calme » et « discret ».
Cinq antifascistes italiens ont été arrêtés mardi 6 juin. Ils avaient participé à la manifestation en hommage à Clément Méric et risquent l’expulsion. Avant eux, un Suisse, une Allemande et un Belge ont subi le même sort, avant d’être placés en rétention et renvoyés dans leur pays.
De nombreux passants, habitants et touristes, sont venus rendre hommage jeudi aux victimes de l’attaque qui a fait six blessés, parmi lesquelles quatre très jeunes enfants. Un « choc » dans une ville « tranquille » où personne ne s’attendait à un tel niveau de violence.
Un malade de la tuberculose en rupture de traitement, un autre, séropositif, placé en rétention en vue de son expulsion, des membres du corps médical contraints de faire de la « résistance » pour soigner des patients… La situation sanitaire ne cesse d’empirer sur l’île.
Le conseil municipal, réuni à huis clos dans le petit bourg des Côtes-d’Armor, a décidé la mise à l’écart de la communiste Laure-Line Inderbitzin. Elle avait parlé d’une « erreur impardonnable » du maire à propos de l’abandon d’un projet d’accueil de réfugiés dans la commune.
Alors que le vaste projet de décasage et d’expulsions massives vers les Comores s’est accéléré ce lundi matin, parole au monde judiciaire de l’île, qui raconte ses craintes et dit combien il se sent « délaissé ».
Mardi 16 mai, le groupuscule d’extrême droite Les natifs est venu manifester devant un établissement du XVIe arrondissement de Paris où sont hébergés de jeunes étrangers. Mediapart est allé à la rencontre de ces exilés et des bénévoles qui les encadrent, qui déplorent un climat de « haine ».