J'entretiens des liens très forts avec l'Algérie, mon pays d'origine, où je me rends régulièrement. J'accorde un intérêt particulier au phénomène de harraga (les migrations clandestines par la mer depuis le Maghreb), que j'ai vu évoluer depuis les côtes algériennes.
Je n'oublie pas Montpellier, où j'ai passé 15 belles années et où je me suis spécialisée, après un cursus en Science politique à l'Université de Droit, en journalisme. En parallèle de ces études, j'ai longtemps été bénévole au sein de la web TV Kaïna TV, implantée dans le quartier populaire de la Paillade.
Pigiste durant trois ans, j'ai principalement traité des sujets de société (quartiers populaires, égalité femmes-hommes, migrations, discriminations, y compris à l'international).
Depuis 2020, je suis journaliste au pôle International de Mediapart et me concentre pleinement sur les migrations.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Il avait 28 ans et rêvait de rejoindre la France dans l’espoir d’un avenir meilleur. Yaya Karamoko, originaire de Mankono en Côte d’Ivoire, est mort noyé dans la Bidassoa en voulant traverser le fleuve à la frontière franco-espagnole, le 22 mai. Mediapart retrace son parcours.
Jeudi 27 mai, sept militants étaient jugés en appel à Grenoble pour avoir facilité « l’aide à l’entrée de personnes en situation irrégulière » lors d’une marche organisée à la frontière franco-italienne pour protester contre une action des identitaires en 2018. « Quand tu pars en manif, tu ne vérifies pas s’il y a des étrangers. » L’avocat général a requis de la prison avec sursis.
Le sociologue marocain Mehdi Alioua décrypte l’arrivée massive et sans précédent de 8 000 migrants dans Ceuta, un moyen de pression de Rabat dans le conflit du Sahara occidental mais aussi un événement qui en dit long sur les détresses accumulées après un an de pandémie et de fermetures des frontières.
Jeudi soir, l’armée israélienne a annoncé avoir pénétré dans la bande de Gaza. Elle a fini par reconnaître un problème de « communication ». En parallèle, le bilan s’alourdit, avec 122 personnes tuées et plus de 800 blessées, côté palestinien.
Mercredi soir, des militants de l’extrême droite israélienne ont manifesté à travers le pays, aggravant ainsi les tensions déjà fortes qui opposent manifestants palestiniens et police israélienne depuis lundi. En parallèle, l’escalade militaire s’est intensifiée entre l’armée israélienne et le Hamas, faisant 83 morts dont une journaliste et dix-sept enfants à Gaza et sept morts côté israélien.
En novembre 2020, l’évacuation d’un campement de migrants à Saint-Denis puis une action place de la République, à Paris, ont conduit à une violente répression par les forces de l’ordre. Exilés, associations, bénévoles et élus ont décidé de porter plainte contre les préfets concernés.
Alors qu’il risquait la fermeture, le refuge qui accueille les exilés venant par l’Italie va poursuivre son activité dans de nouveaux locaux. Des familles de plusieurs générations, mais aussi de jeunes Marocains, y font désormais étape.
Deux maraudeurs de l’association Tous Migrants étaient convoqués jeudi au tribunal correctionnel de Gap pour avoir porté assistance à une famille d’exilés à la frontière franco-italienne en novembre 2020. Ils sont accusés « d’aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire français » .
Depuis 2018, le collectif citoyen Migraction59 permet à des exilés de Calais d’être hébergés en famille le temps d’un week-end, à Calais et jusque dans la métropole lilloise, par « solidarité régionale ».
Mardi 6 avril, dans l’après-midi, plusieurs camps de migrants ont été évacués par les forces de l’ordre alors que personne ne s’y attendait. Le camp surnommé « BMX », pour lequel le tribunal administratif de Lille s’était prononcé contre une expulsion fin mars, a lui aussi été concerné.
Un collectif inter-associatif a décidé d’assigner en justice cinq préfectures contre la dématérialisation des démarches pour obtenir un titre de séjour, à l’heure où la prise de rendez-vous en ligne est mission impossible. Le 18 février dernier, la préfecture de Seine-Maritime a été condamnée.
Dès 2018, des Yéménites ont commencé à rejoindre l’île de Mayotte, fuyant la guerre et l’instabilité de leur pays, dans l’espoir d’y trouver refuge. Depuis, faute de prise en charge, ils sont confrontés à une grande précarité et se disent « abandonnés » par les autorités.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Figure de l’Île-Saint-Denis, « Kadou » s’est éteint à l’âge de 40 ans. Il laisse déjà un immense vide. Il était un ami précieux, de ceux qui nous inspirerons encore longtemps.
Dans un contexte où les idées d’extrême droite sont de plus en plus décomplexées, la loi « immigration » votée le 19 décembre a été un véritable coup de massue pour beaucoup de personnes vivant en France, qu’elles aient des papiers ou non. Je me compte parmi elles. Mais, chaque jour, des citoyens construisent la France de demain. Et c’est sans doute à cela que nous devons nous raccrocher.