J'entretiens des liens très forts avec l'Algérie, mon pays d'origine, où je me rends régulièrement. J'accorde un intérêt particulier au phénomène de harraga (les migrations clandestines par la mer depuis le Maghreb), que j'ai vu évoluer depuis les côtes algériennes.
Je n'oublie pas Montpellier, où j'ai passé 15 belles années et où je me suis spécialisée, après un cursus en Science politique à l'Université de Droit, en journalisme. En parallèle de ces études, j'ai longtemps été bénévole au sein de la web TV Kaïna TV, implantée dans le quartier populaire de la Paillade.
Pigiste durant trois ans, j'ai principalement traité des sujets de société (quartiers populaires, égalité femmes-hommes, migrations, discriminations, y compris à l'international).
Depuis 2020, je suis journaliste au pôle International de Mediapart et me concentre pleinement sur les migrations.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
À l’occasion de la nuit de la solidarité, jeudi, l’association Utopia 56 a réuni des centaines de migrants laissés à la rue, place de la République à Paris, dans l’objectif d’interpeller les autorités sur leur sort et d'obtenir de « vraies solutions d’hébergement ». Près de 500 exilés ont été pris en charge en fin de soirée.
Les migrants secourus en Méditerranée par l’Ocean Viking ont pour la plupart rejoint des centres d’accueil pour demandeurs d’asile en Italie. Ils y souffrent d'un « manque d'attention » et peinent avec une langue qu'ils ne maîtrisent pas. Certains sont déjà repartis.
À l’été 2018, la Libye s’est dotée d’une zone de recherche et de secours avec le soutien de l’Union européenne. Depuis, ses garde-côtes sont chargés de la coordination des sauvetages de migrants tentant la traversée, mais se contentent surtout de les intercepter en mer et de procéder à des refoulements illégaux. Beaucoup pointent la « responsabilité » de l’Union européenne dans ces abus.
Dans son ouvrage Les Damnées de la mer, la chercheuse Camille Schmoll revient sur huit années de recherche sur les femmes en migration en Méditerranée et fait le constat d’une approche de plus en plus « répressive et sécuritaire » de la question migratoire en Europe. L’occasion d’évoquer le parcours des femmes secourues par l’Ocean Viking.
Lors de ses deux rotations en 2021, du 11 au 25 janvier, puis du 2 au 7 février, l’Ocean Viking a recueilli 254 mineurs non accompagnés, soit près du tiers des personnes secourues. Certains fuient la dictature de leur pays, la pauvreté ou un mariage forcé, d’autres aspirent à la mobilité. Ils embarquent seuls à bord de canots pneumatiques dans l’espoir d’une vie meilleure.
Le tribunal correctionnel de Mons, en Belgique, a rendu son jugement vendredi 12 février. Le policier ayant tiré sur la fillette kurde lors d’une course-poursuite avec un camion transportant des migrants en mai 2018, lui donnant ainsi la mort, a été condamné à un an de prison avec sursis. Le chauffeur de la camionnette, à quatre ans de prison ferme.
À bord de l’Ocean Viking, femmes et hommes migrants ont fait état des nombreux abus et sévices qui leur sont infligés en Libye, entre maltraitance, torture et travail non rémunéré. Beaucoup ont décidé de traverser la Méditerranée pour tenter d’y échapper.
422 migrants secourus par l’Ocean Viking vont pouvoir débarquer au port d’Augusta, en Sicile, probablement dès lundi 8 février. Le navire arrivera sur place en début de soirée et passera la nuit au mouillage. Au moins huit cas de Covid-19 ont été détectés à bord et ont été placés à l’isolement.
Après une première mission de sauvetage en Méditerranée centrale du 11 au 25 janvier, l’Ocean Viking a repris la mer mardi 2 février. Quatre sauvetages, dont un assez critique, ont été opérés en 48 heures. 424 personnes ont ainsi été secourues et une femme enceinte, qui pouvait « mourir à tout instant », a dû être évacuée en urgence par hélicoptère ce samedi.
Germaine* a été secourue par le navire humanitaire lors de sa seconde tentative en Méditerranée. À la première, le 20 janvier, son embarcation en détresse avait été interceptée par les garde-côtes libyens. Enceinte de presque deux mois, violentée par des passeurs, elle a perdu son bébé.
À bord de l’Ocean Viking, de nombreuses femmes originaires d’Afrique subsaharienne témoignent des violences sexuelles, de la torture et des humiliations subies en Libye. Celles-ci semblent être désormais généralisées et viennent s’ajouter à un parcours migratoire déjà éreintant.
Après plusieurs demandes formulées aux autorités maltaises et italiennes, le navire humanitaire Ocean Viking, transportant 373 migrants secourus en Méditerranée centrale cette semaine, a été accueilli au port sicilien d’Augusta, lundi 25 janvier.
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Figure de l’Île-Saint-Denis, « Kadou » s’est éteint à l’âge de 40 ans. Il laisse déjà un immense vide. Il était un ami précieux, de ceux qui nous inspirerons encore longtemps.
Dans un contexte où les idées d’extrême droite sont de plus en plus décomplexées, la loi « immigration » votée le 19 décembre a été un véritable coup de massue pour beaucoup de personnes vivant en France, qu’elles aient des papiers ou non. Je me compte parmi elles. Mais, chaque jour, des citoyens construisent la France de demain. Et c’est sans doute à cela que nous devons nous raccrocher.