À Bruxelles, la situation devient critique pour les sans-papiers en grève de la faim
À Bruxelles, où plus de 450 personnes sans papiers ont entamé une grève de la faim depuis cinquante-deux jours pour leur régularisation, la situation devient critique et le gouvernement reste silencieux. Beaucoup estiment qu’il est « honteux » de laisser perdurer une telle situation au cœur de l’Europe. « Vont-ils attendre qu’il y ait un drame ? », s’inquiètent les grévistes et leurs soutiens, déterminés à ne rien lâcher.
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Bruxelles (Belgique).- Par terre, les matelas se succèdent et laissent deviner les corps amoindris, recouverts d’une couverture, des grévistes de la première heure. Ici, en ce mardi à l’heure du déjeuner, rien ou presque ne permet de reconnaître la cafétéria de l’Université libre de Bruxelles (ULB), hormis quelques tables retournées faisant office de cloisons, sur lesquelles sont scotchés les dessins de ces visages qui luttent depuis fin janvier pour leur régularisation, d’abord en occupant trois lieux de la ville, puis en décidant de ne plus se sustenter depuis le 23 mai dernier (lire notre premier article ici).
Plus de 30 000 personnes auraient trouvé refuge en France depuis le début de la guerre d’invasion russe en Ukraine, en février. Si le gouvernement a assuré que tous les moyens seraient mis en œuvre pour les accueillir, la désorganisation persiste, regrettent les acteurs de terrain.
La croissance a stagné au premier trimestre et ne devrait pas faire beaucoup mieux au deuxième. La compression des revenus réels et l’indifférence quasi complète du gouvernement conduisent à une situation des plus préoccupantes. Toute l’économie se recroqueville.
Emmanuel Macron a réuni mardi les candidats de son camp aux élections législatives. La future majorité qu’il espère obtenir s’annonce macroniste jusqu’au bout des ongles. Le chef de l’État a fait confiance aux députés, conseillers et ministres de son premier quinquennat, balayant les espoirs d’élargissement et de renouvellement dans ses rangs.
La députée de Seine-Maritime Sira Sylla a été une nouvelle fois jugée aux prud’hommes pour répondre de faits de harcèlement sur un collaborateur, qui devait notamment garder son chien et lui acheter cigarettes et champagne. L’élue n’était pas présente à l’audience, étant en campagne pour sa réélection, avec le soutien de la majorité.
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