J'entretiens des liens très forts avec l'Algérie, mon pays d'origine, où je me rends régulièrement. J'accorde un intérêt particulier au phénomène de harraga (les migrations clandestines par la mer depuis le Maghreb), que j'ai vu évoluer depuis les côtes algériennes.
Je n'oublie pas Montpellier, où j'ai passé 15 belles années et où je me suis spécialisée, après un cursus en Science politique à l'Université de Droit, en journalisme. En parallèle de ces études, j'ai longtemps été bénévole au sein de la web TV Kaïna TV, implantée dans le quartier populaire de la Paillade.
Pigiste durant trois ans, j'ai principalement traité des sujets de société (quartiers populaires, égalité femmes-hommes, migrations, discriminations, y compris à l'international).
Depuis 2020, je suis journaliste au pôle International de Mediapart et me concentre pleinement sur les migrations.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Mimmo Lucano, ancien maire de Riace (Italie), a été condamné jeudi 30 septembre à 13 ans et 2 mois de prison pour association de malfaiteurs visant à aider et encourager l’immigration irrégulière, fraudes, détournement de biens publics et abus de pouvoir. Il avait redonné vie à son village de Calabre grâce à l’accueil des migrants.
Dans son livre « Grâce à eux », Mimmo Lucano, ancien maire de Riace (Italie) connu pour ses positions en faveur de l’accueil des migrants, raconte comment son village dépeuplé de Calabre a repris vie avec l’arrivée des exilés, dans un modèle inclusif et vertueux. Et comment il a dû se battre pour le maintenir.
Au cours des derniers mois, à Montpellier, plusieurs bidonvilles ont été touchés par des incendies, puis évacués sur décision du préfet de l’Hérault, sans préavis, réduisant à néant le travail social mené par les associations auprès des populations vivant sur place. Après la dernière évacuation, jugée « illégale » par les associations, le préfet a pointé du doigt les habitants, déclarant qu’ils ne vivaient « que de rapines et d’agressions ».
Depuis plusieurs semaines, les exilés sont plus nombreux à tenter la traversée de la Manche depuis les environs de Calais. En réponse, le gouvernement britannique a annoncé vouloir refouler les embarcations s’approchant du sud de l’Angleterre.
Qualifié·e·s de « terroristes » ou d’« espion·ne·s » par les services de renseignement syriens, les réfugié·e·s syrien·ne·s subissent torture, viols, détention arbitraire et disparitions forcées à leur retour dans leur pays. C’est ce que révèle Amnesty International, qui a documenté plus de 60 cas et publié un rapport mardi 7 septembre.
Poursuivis au motif qu'ils auraient facilité l’entrée en France de migrants lors d’une manifestation à la frontière, ces militants « solidaires » avaient été condamnés en 2018. Devant la cour d’appel de Grenoble, l'un deux écope tout de même de quatre mois de prison avec sursis pour « rébellion ».
Déplacements en régions non préparés, placements en rétention, mesures d’éloignement… Selon associations et exilés, la mise à l’abri ayant suivi une action organisée le 1er septembre à Paris aurait mal tourné pour une partie des personnes censées être prises en charge.
Quelque 300 personnes se sont réunies dimanche à Paris, à l’appel d’une trentaine organisations, pour marquer leur soutien au peuple afghan et aux femmes, particulièrement vulnérables sous le régime taliban.
Plusieurs juges siégeant à la Cour nationale du droit d’asile affirment avoir subi des « pressions » pour modifier le sens d’un délibéré. « Il y a plein de fois où on sent qu’on n’est pas libres de décider nous-mêmes. » Des accusations inédites et inquiétantes, selon certains, à l’heure où le rôle de la juridiction pourrait être déterminant pour les Afghans en quête de protection en France.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, une révolte au centre de rétention du Mesnil-Amelot a permis la fuite de plusieurs personnes. Ces derniers mois, des étrangers refusant de se soumettre à un test PCR en vue de leur éloignement ont été condamnés à de la prison ferme. Une infraction visant à pénaliser ce refus a été intégrée à la loi sur la crise sanitaire.
Climat de « terreur », insultes racistes, humiliations et maltraitance… Une responsable de l’association Le Lien, chargée de la gestion de lieux d’accueil réservés aux mineurs étrangers dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine, est accusée de faire subir des pressions psychologiques à ses employés et des violences verbales ou physiques aux jeunes pris en charge. Ils sont une dizaine à dénoncer les faits auprès de Mediapart.
Après des mois de mobilisation, les sans-papiers ont décidé de suspendre leur grève de la faim à Bruxelles, après que des propositions de régularisation leur ont été faites par le cabinet du secrétaire d’État à l’asile et à la migration, Sammy Mahdi, ce mercredi 21 juillet.
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Figure de l’Île-Saint-Denis, « Kadou » s’est éteint à l’âge de 40 ans. Il laisse déjà un immense vide. Il était un ami précieux, de ceux qui nous inspirerons encore longtemps.
Dans un contexte où les idées d’extrême droite sont de plus en plus décomplexées, la loi « immigration » votée le 19 décembre a été un véritable coup de massue pour beaucoup de personnes vivant en France, qu’elles aient des papiers ou non. Je me compte parmi elles. Mais, chaque jour, des citoyens construisent la France de demain. Et c’est sans doute à cela que nous devons nous raccrocher.