Migrations Enquête

« J’ai dû enterrer mes frères dans la forêt » : entre Pologne et Biélorussie, les victimes inconnues de la frontière

Une dizaine de décès ont été déplorés depuis que les exilés ont été instrumentalisés par le régime biélorusse. Mais à l’instar des « naufrages invisibles » en Méditerranée ou dans la Manche, le nombre de morts pourrait être bien plus élevé. Mediapart a remonté la trace de plusieurs d’entre eux.

Nejma Brahim

Podlachie (Pologne).– À l’entrée d’un centre d’accueil pour migrants de Podlachie, Moussa* grelotte. Le corps est frêle, l’attitude hésitante. Les bras croisés et les mains réfugiées dans le creux des aisselles pour mieux se réchauffer, il se faufile à l’intérieur, avant d’en ressortir avec une doudoune beige empruntée à l’un des occupants.

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