Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Contrairement aux propos du président, certains hôpitaux publics pratiquent déjà des tris de patients. Outre la déprogrammation d’opérations qui contraint les médecins à sélectionner les patients, certaines réanimations se préparent à durcir les critères d’admission. Nous publions l’intégralité d’un document de travail préparatoire officialisant des critères de tri parfois drastiques.
Dans un document de travail consulté par Mediapart , les réanimateurs de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille et de la région Paca ont établi des critères de tri des patients, en fonction de l’engorgement de la réanimation. Les plus de 65 ans jugés fragiles pourraient être refusés.
Hors service, un agent de la DGSI a tiré sur Jean-Marie, 49 ans, qui ne représentait aucun danger. Les premiers éléments de l’enquête révèlent non seulement que ce policier a fait usage de son arme sans sommation et sans même décliner son identité. Mais de surcroît que la DGSI l’autorise à porter son arme en et hors service alors même qu’il est atteint depuis plusieurs années de troubles psychiques.
Effectif insuffisant, surcroît de travail, double discours du gouvernement : ce précipité va jeter des milliers de personnels de justice dans la rue ce mercredi. Les chiffres de la misère judiciaire sont éloquents.
La chambre disciplinaire de l’ordre des médecins a sanctionné, le 3 décembre, d’un blâme le professeur Didier Raoult. Lors de son audition devant ses pairs, il lui a été reproché d’avoir fait la promotion de l’hydroxychloroquine sans preuve de son efficacité.
Didier Raoult défend un traitement inefficace et dangereux contre la tuberculose prescrit sans autorisation au sein de son institut, depuis au moins 2017. Le professeur Jacques Grosset, qu’il considère comme son « maître et numéro un mondial du traitement de la tuberculose », désapprouve lui-même ce traitement qui va « à l’encontre de l’éthique et de la morale médicale ». Interviewé par Mediapart, Jacques Grosset estime qu’il est « intolérable de traiter ainsi des patients ».
Auditionnés en octobre sur leurs conditions de travail, plusieurs membres de l’IHU dénoncent les pressions exercées par Didier Raoult et la falsification de résultats scientifiques pour démontrer l’efficacité de l’hydroxychloroquine. Mediapart a pu consulter un compte rendu de ces entretiens conduits, notamment, par l’Université d’Aix-Marseille, l’Inserm et l’AP-HM.
D’après nos informations, l’Agence nationale de sécurité du médicament a saisi le procureur de la République, considérant que l’institut a mené des études sans respecter la législation. Quant aux premières conclusions de l’enquête lancée par l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille à la suite de nos révélations sur l’expérimentation sauvage contre la tuberculose, elles confirment nos informations.
Depuis 2017, l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille mène une expérimentation sauvage contre la tuberculose, provoquant chez plusieurs patients, dont un mineur, de graves complications. En 2019 et 2020, l’ANSM n’a pas autorisé cet essai irrégulier. « Ceci n’est pas admissible et les suites adéquates sont initiées », selon l’autorité du médicament.
Près de deux ans et demi après la mort de Steve Maia Caniço à la suite d’une intervention de police au bord de la Loire, le préfet Claude d’Harcourt a été mis en examen pour homicide involontaire. Son directeur de cabinet et le commissaire chargé des opérations l’ont été avant lui.
Le parquet de Lyon vient de demander le renvoi devant le tribunal correctionnel du commissaire divisionnaire Rabah Souchi, chargé des opérations de maintien de l'ordre le 23 mars 2019 à Nice. Il doit répondre du délit de complicité de violences volontaires, ayant ordonné une charge « disproportionnée » blessant grièvement la militante pacifiste.
Pour répondre aux revendications des syndicats de police, le projet de loi « responsabilité pénale et sécurité intérieure » crée une nouvelle infraction protégeant certaines professions et aggravant les peines encourues.
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Lors d’un reportage sur les violences policières à Grenoble, un policier a perdu son sang-froid et m’a mise en joue ainsi que deux confrères, avec son lanceur de balle de défense (LBD). La scène a été enregistrée.