Né en 1980, deux années d'école à Marseille, deux autres à La Croix. Reporter spécialisé sur le Maghreb et le Moyen-Orient pour Mediapart depuis 2008. Auteur de quatre essais, dont La révolution confisquée, enquête sur la transition démocratique en Tunisie (Actes Sud, 2012), et un roman, La Traversée du chien (Galaade, 2014). Dernière parution : Israël-Palestine, la paix n'aura pas lieu (Don Quichotte, 2015.)
Avec l'offensive diplomatique de Rohani, le Moyen-Orient est peut-être à l'aube d'un tournant historique. Mais la tentation de normaliser les relations entre Riyad et Téhéran, dont la rivalité structure les conflits régionaux depuis des années, s'oppose à de nombreux paramètres et intérêts régionaux contradictoires.
En deux phrases cette semaine, Hassan Rohani et Barack Obama ont-ils esquissé la possibilité de nouvelles relations entre Téhéran et Washington ? Quelle est la marge de manœuvre du régime iranien, coincé entre son soutien au régime de Bachar al-Assad, une crise économique aggravée par trois décennies de sanctions internationales, et l'engagement du prestige de la République islamique dans la question nucléaire ? Analyse.
Fathy Abo Hattab dirige la rédaction du premier quotidien privé égyptien, Al Masri al Youm, créé en 2004, qui emploie 550 salariés et diffuse chaque jour entre 300 000 et 500 000 exemplaires. Il livre son regard sur les difficultés constantes d’accès à l’information en Égypte, le régime de fer de l’armée et la répression sanglante exercée par le pouvoir militaire contre les Frères musulmans.
En soutien aux journalistes récemment emprisonnés pour délit d'opinion, le syndicat national des journalistes tunisiens appelait ce mardi 17 septembre à une grève générale. Un mouvement largement suivi.
Le rapport présenté lundi devant le conseil de sécurité de l'ONU confirme l’utilisation d’armes chimiques le 21 août, mais ne désigne pas directement de responsable.
Les djihadistes ne représenteraient que « 10 à 15 % » des combattants de la rébellion syrienne, selon le chercheur Romain Caillet. Ils sont mieux entraînés, mais le rapport de force sur le terrain est en train de changer à l'avantage des laïques et islamistes modérés.
Coup d’État, refonte de l’exécutif, répression sanglante contre les Frères musulmans et possible interdiction de l'association qui sert de vitrine à la confrérie, censure médiatique… L’ancien régime est-il déjà de retour en Égypte ? Analyse et détail du processus politique en cours au Caire.
En retrait depuis le début du conflit, Israël n’en a pas moins frappé le territoire syrien à plusieurs reprises. À Tel-Aviv, le débat sur une intervention militaire laisse place à un fort scepticisme sur l’efficacité de frappes américaines. Les responsables israéliens redoutent que l’indécision d'Obama ne les isole davantage sur le dossier qui les préoccupe : l’Iran.
Désireux de normaliser ses relations avec les États-Unis pour desserrer l’étau de l’embargo, l’Iran travaille pourtant depuis deux ans au maintien de Bachar al-Assad. Mais la question syrienne pourrait rapidement devenir un enjeu de négociation d'une autre problématique régionale clé : la question nucléaire iranienne.
Assassinats d'opposants, soldats attaqués à la frontière algérienne, militants salafistes arrêtés, bombes désamorcées... À Tunis, le terrorisme occupe le devant de la scène avant la manifestation d’Ennahda ce samedi soir. Une résurgence d’autant plus inquiétante qu’elle se heurte à la désorganisation des forces de l'ordre, qui handicape gravement le secteur de la lutte antiterroriste. Enquête de notre envoyé spécial en Tunisie.
Après l'assassinat d'un opposant la semaine passée, l'attaque terroriste ayant causé la mort de huit soldats dans le sud tunisien lundi plonge un peu plus la Tunisie dans la crise. Le premier ministre compte bien garder le cap, mais de plus en plus de voix s'élèvent pour demander un gouvernement d'union nationale. À commencer par son ministre de l'intérieur. Tunis, de notre envoyé spécial.
Trois jours après l’assassinat de l’opposant Mohamed Brahmi, les manifestations se poursuivent en Tunisie réclamant la démission du gouvernement et la dissolution de l’Assemblée. Le député était l'un des responsables du Front populaire, une coalition disparate qui n'est pas parvenue à desserrer l"étau entre islamistes d'Ennahda et partisans de l’ancien régime.
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Chères lectrices, chers lecteurs: Depuis janvier 2008, je couvrais pour Mediapart le Maghreb et le Moyen-Orient. Une mission qui, les premières années, fut à la fois exaltante et précaire, comme le sont les débuts des aventures.
Deux des témoins clés de l'enquête publiée en avril dans Mediapart sur l'ampleur et la responsabilité des purges dans l'inefficacité des services antiterroristes turcs ont été arrêtés après la tentative de coup d'Etat en Turquie. La répression engagée par Erdogan est désormais sans limite.
Jadis soutien actif de Ben Ali lorsqu'il était président du FMI, décoré par l'ancien dictateur tunisien, DSK, apprend-on dans Le Parisien, va se pencher «au chevet de la Tunisie» et «mettre ses compétences et son immense carnet d'adresses au service de la Tunisie».
Qu’est-ce que l’islam politique ? Qui sont les Frères musulmans ? À rebours d’une approche globalisante de l’islam politique, l’ouvrage dont j’ai eu le plaisir de diriger la rédaction et qui paraît ce jour a pour objectif de montrer que les organisations issues des Frères musulmans des différents pays du Maghreb et du Moyen-Orient ne constituent pas une seule et même entité mais prennent de multiples visages, qui s’opposent parfois radicalement.