L’organisation de défense des droits de l’homme a écrit à la procureure de la Cour pénale internationale afin que soient diligentées des enquêtes « larges et transparentes » sur le fonctionnement interne de son bureau. Cette demande fait suite aux révélations de Mediapart qui a mis au jour, fin septembre 2017, une série de dérives majeures au sein de la CPI.
Les révélations des Secrets de la Cour ont entraîné la suspension de deux fonctionnaires de la Cour pénale internationale et l’ouverture d’une enquête interne. Mais l’ancien procureur Luis Moreno Ocampo avait, lorsqu’il était en poste, organisé sa propre impunité. La CPI ne dispose toujours pas d’instruments efficaces pour préserver son intégrité.
Angelina Jolie, George Clooney, Pierre Omidyar – fondateur d'eBay –, le Qatar… Au cours de son mandat, le premier procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo, a laissé Hollywood, la Silicon Valley et certains États utiliser la CPI pour nourrir leur propre vision du monde. Au risque de gager l'indépendance de la Cour.
La Cour pénale internationale a annoncé l’ouverture d’une enquête interne, affirmant prendre « très au sérieux » les informations mises au jour par Mediapart et l'EIC sur une série de dysfonctionnements majeurs. « L'inquiétude me gagne », confie la procureure en poste, Fatou Bensouda.
En 2010, la Cour pénale internationale accusait six responsables kényans, dont l’actuel chef de l’État, Uhuru Kenyatta, de crimes contre l’humanité commis en 2007. La totalité du dossier s’est depuis effondrée. Notre série Les Secrets de la Cour révèle les intrigues de l’ex-procureur Ocampo qui, après avoir inculpé Kenyatta, a œuvré en coulisses pour lui offrir « une sortie honorable ».
L’actuelle porte-parole de la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a été discrètement rémunérée par un banquier new-yorkais pour pousser un dossier concernant la cause des Yézidis, selon des documents obtenus par Mediapart et analysés par l’European Investigative Collaborations (EIC).
Il s'agit de la plus grande fuite de données sur la justice internationale. Plus de 40 000 documents confidentiels obtenus par Mediapart et analysés par l’European Investigative Collaborations, jettent une lumière crue sur les pratiques de la CPI.
Un ancien procureur de la Cour pénale internationale qui défend les intérêts d’un homme d'affaires milliardaire, soutien de potentiels criminels de guerre ? C’est l’exploit réalisé en 2015 par Luis Moreno Ocampo sur fond d’après-guerre en Libye. Moyennant 750 000 dollars.
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