Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Dans le Val-de-Marne, le Rassemblement national réalise une percée inédite. Il se qualifie au second tour des élections législatives dans quatre des onze circonscriptions du département, quand il n'avait pris part à aucun second tour en 2022. Entre inquiétude et colère, les habitants croisés dimanche soir sont frappés d’effroi.
Depuis la dissolution, le traitement médiatique de la campagne brouille les repères moraux et historiques en diabolisant le Nouveau Front populaire et en amplifiant la rhétorique confusionniste des « extrêmes ». Au risque de dresser un front républicain contre l’union des gauches.
Pour Christina Holtz-Bacha, professeure émérite en sciences de la communication, les attaques des extrêmes droites européennes contre les services de l’audiovisuel public témoignent de leur volonté de se soustraire au contrôle démocratique.
Entre menaces de privatisation et risque de mise au pas, la perspective de voir le parti d’extrême droite prendre le contrôle des radios et des télévisions publiques suscite l’effroi au sein des équipes, qui s’engagent déjà pour préserver leur indépendance et leur mission de service public. Des journalistes de France Télévisions ont été mis en retrait par la direction de l’information pour avoir signé une tribune appelant à constituer un « front commun des médias contre l’extrême droite ».
Dans un désir de « s’adresser à tous les Français », Marc-Olivier Fogiel, le patron de BFMTV, a demandé aux programmateurs de « veiller à l’équilibre des plateaux ». Une liste d’éditorialistes réactionnaires a ensuite été envoyée aux journalistes chargés de sélectionner les invités, comprenant un ancien communicant du RN et plusieurs journalistes de « Valeurs actuelles » et du « JDD ».
Symbole de la personnalisation à outrance de la vie politique, la campagne de Jordan Bardella s’est aussi gagnée sur TikTok, à coups de mises en scène soignées et dépolitisées. Les militants de gauche n’entendent pas se laisser distancer et reprennent désormais à leur compte ces instruments de campagne.
La direction de la radio publique a annoncé mardi avoir licencié l’humoriste, pour faute grave. La sentence a mis en émoi les équipes de la station qui ont fait part de leur indignation à leur directrice le lendemain, lors d’une réunion organisée à la Maison ronde.
Toutes ces heures d’antenne passées à banaliser l’extrême droite n’ont pas été vaines. La victoire éclatante du Rassemblement national aux européennes est aussi celle de CNews et des médias Bolloré. Lundi, Pascal Praud et Cyril Hanouna n’ont pas boudé leur plaisir.
Emmanuel Macron s’invite jeudi soir dans les journaux télévisés de TF1 et de France 2, à la veille de la fin officielle de la campagne. Cette manière de faire campagne jusqu’à la dernière heure méprise l’esprit des règles sur l’équité du temps de parole entre les candidats.
Taxation des Gafam, lutte contre la concentration des médias et intelligence artificielle : passage en revue des propositions des partis pour les élections européennes en matière de droit à l’information et de développement et régulation des technologies numériques.
La ministre de la culture est engagée dans une course contre la montre pour assurer l’adoption de son projet en évitant que les salariés, qui craignent une « casse sociale » et un coup porté à « la diversité des contenus », ne trouvent des alliés au sein de la majorité présidentielle.
Au terme de plus de 80 heures d’auditions, conclues par un bras de fer avec les députés du camp présidentiel, le député insoumis Aurélien Saintoul s’apprête à rendre publiques ses propositions pour réformer l’attribution et le contrôle des fréquences hertziennes.