L’opposition turque, affaiblie par les résultats du premier tour, avait tenté de négocier un virage nationaliste pour convaincre les déçus d’Erdoğan. En vain.
L’opposition turque, affaiblie par les résultats du premier tour, tente de négocier un virage nationaliste pour convaincre les déçus d’Erdoğan, qui reste en position de favori d’une élection tendue et très polarisée, à l’image de ce qu’est devenue la société civile turque.
Déjouant les pronostics, le score élevé du président turc Recep Tayyip Erdoğan – 49 % des suffrages dimanche – fait craindre une défaite de l’opposition pour le second tour du 28 mai. Kemal Kiliçdaroğlu, candidat de la coalition d’opposition, ne réunit que 45 % des voix.
Şebnem Korur Fincanci est médecin, syndicaliste et défenseuse des droits humains, engagée de longue date contre la torture. Züleyha Gülüm est féministe et députée kurde. Avant les élections présidentielle et législatives du 14 mai, toutes deux veulent croire au changement et à la fin du règne du président turc Recep Tayyip Erdoğan.
Alors que le pays est miné par la crise économique et une inflation galopante, le président Erdoğan, en difficulté dans les sondages, se dépeint comme celui qui fait de la Turquie une superpuissance mondiale crainte et respectée. Le pays vote dimanche 14 mai.
L’universitaire et militante féministe, réfugiée en France, est poursuivie depuis 25 ans par la justice turque, qui a annulé son quatrième acquittement. Une audience a eu lieu à Istanbul vendredi 31 mars.
La mauvaise gestion des secours et l’absence flagrante d’une politique publique parasismique, par un État qui depuis vingt ans a construit sa politique économique sur un secteur du BTP laissé sans aucun contrôle, ont causé des milliers de morts et déchaînent la fureur des victimes.
À l’approche de l’élection présidentielle du printemps, le pouvoir turc semble vouloir mettre hors jeu un candidat potentiellement dangereux pour le président sortant. Lequel ne craint pas d’aggraver la polarisation du pays, ni d’élever le niveau de tension et de répression.
À six mois d’une élection présidentielle cruciale, un attentat non revendiqué à Istanbul sert de prétexte au président turc pour lancer une campagne de bombardements dans le nord de la Syrie.
Après que le président russe a décrété la mobilisation partielle des réservistes pour faire face à la contre-offensive de l’armée ukrainienne, de nombreux citoyens fuient le pays afin de ne pas être envoyés sur le front.
Après s’être opposé à l’entrée des deux pays scandinaves au sein de l’Alliance atlantique, Ankara a finalement accepté contre leur engagement de lutter contre le le Parti des Travailleurs du Kurdistan. Une nouvelle illustration de la politique de rapport de forces du président Erdogan.
Membre de l’Otan (l’Alliance atlantique qui tient un sommet extraordinaire ce jeudi à Bruxelles), très actif sur le front diplomatique, accueillant des Russes sur le chemin de l’exil, Ankara est parvenu jusqu’à présent à ne fâcher ni ses partenaires occidentaux, ni Moscou.