Arts

« Dahomey », ce moment libérateur où les objets ressuscitent

Dans « Dahomey », primé à la Berlinale et en salles mercredi 11 septembre, Mati Diop décrit les étapes de la restitution de vingt-six objets pillés par la France en 1892 dans l’actuel Bénin. Elle signe un film de fantômes qui libère le regard porté sur ces œuvres.

Ludovic Lamant

L’un des premiers plans de Dahomey épouse l’œil d’une caméra de surveillance, dans un sous-sol aseptisé du Quai Branly à Paris. Le musée n’est plus un lieu de contemplation pour le touriste occidental en manque d’altérité, mais une scène de crime en puissance. Dans Portrait huaco (Métailié, 2023), la Péruvienne Gabriela Wiener se fendait d’une visite à Branly, et résumait déjà l’esprit des lieux avec le même tranchant : « Ce sont de très beaux musées érigés sur des choses très laides. »

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