Rentrée littéraire : en amour, c’est toujours la même rengaine
Il y a eu le mouvement #MeToo, la déferlante des nouvelles pensées féministes, queer. Et pourtant la littérature française rêve encore et toujours aux mêmes histoires d’amour, comme si les avancées de la théorie n’avaient rien changé. Petit tour d’horizon avec quatre romans de François Bégaudeau, Chloé Delaume, Aurélie Lacroix et Maria Pourchet.
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BienBien sûr, on est en 2023, et les horizons amoureux se sont étendus, encore heureux. Dans Pauvre folle, le nouveau livre de Chloé Delaume, qui avait reçu en 2020 le prix Médicis pour Le Cœur synthétique, l’héroïne se remémore au cours d’un long trajet en train sa passion mouvementée avec Guillaume, un homme gay tout à fait sensible à ses charmes. Le premier roman d’Aurélie Lacroix, L’Unique Objet de mon regard, évoque par un ensemble de petites touches l’intensité et la violence d’une relation de quinze ans entre la narratrice et celle dont elle s’est éprise à l’adolescence, relation qui vire rapidement toxique. Amours hétéros ou homosexuelles, ou plus compliquées à qualifier, qu’importe.