Le nouveau film de Clint Eastwood est l'adaptation d'un fait divers survenu début 2009, le miraculeux amerrissage en urgence d'un avion sur l'Hudson. Trente-cinquième long métrage de son auteur, Sully affine le portrait du héros eastwoodien, entre modestie, ubiquité et ambiguïté. Une merveille, avec Tom Hanks dans le rôle-titre.
Sully est un film de peu de couleurs. Le gris du ciel hivernal sur la côte Est des États-Unis, vers où monte un certain 15 janvier 2009 le vol 1549 de l’US Airways. Le bleu des eaux glacées du fleuve Hudson, où l’Airbus A320 réussit un impossible amerrissage en urgence après que, à peine l’appareil a-t-il quitté le tarmac de LaGuardia, un groupe de bernaches du Canada a mis H. S. ses réacteurs. Le blanc de la chemise, de la moustache et des cheveux du capitaine, Chelsey Sullenberger dit « Sully », auteur de cet exploit – 155 personnes transportées, aucun mort, juste quelques égratignures – dont Clint Eastwood tire son trente-cinquième long métrage, en salle depuis ce mercredi 30 novembre.