À peine installée rue de Valois, la nouvelle ministre de la culture, Rima Abdul-Malak, a eu à traiter un sujet brûlant. Comme l’a révélé Le Canard enchaîné, Jean-Luc Martinez, l’ancien directeur du musée du Louvre, a été placé en garde à vue lundi 23 mai, puis mis en examen mercredi 25 mai pour « blanchiment et complicité d’escroquerie en bande organisée ». Il est soupçonné d’avoir permis l’acquisition en 2016 par le Louvre Abu Dhabi, pour un montant de 15,2 millions d’euros, d’antiquités égyptiennes volées. Ces objets avaient été achetés par l’entremise du marchand d’art allemand Roben Dib et de l’expert français Christophe Kunicki, un binôme déjà épinglé pour la vente d’un sarcophage, lui aussi pillé, au Metropolitan Museum de New York, restitué en 2019 par les autorités américaines à l’Égypte.
Trafic d’antiquités : la mise en examen de Jean-Luc Martinez vire à l’affaire d’État
Selon nos informations, le ministère de la culture lance une mission sur le trafic de biens culturels. Le gouvernement a en outre décidé de suspendre une partie des missions d’ambassadeur chargé de la coopération dans le domaine du patrimoine de Jean-Luc Martinez.
3 juin 2022 à 20h23