Mariant flétrissure et pureté, détestation globale du monde et amours particulières d’autrui, Jean Genet recherchait « le plaisir au fond de la chair martyrisée » (Sartre). Il revendiquait, avant la lettre, une fierté gay. L’homosexuel se pose, chez lui, en sujet libre. Échappe-t-il pour autant à sa condition d’objet : d’être réifié, jaugé aussi bien que jugé par les pouvoirs normatifs ? Même Sartre, quand il publie Saint Genet, comédien et martyr en 1952, bien qu’en avance sur son temps – Jacques Lacan imaginait alors encore guérir les invertis ! –, même Sartre se figure l’homosexualité tel un univers de vices souterrains.
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