MigrationsReportage

Des vies suspendues à un « bout de papier » : quand les exilés sont épuisés de lutter

Malgré des parcours différents, Aminata, Halima, Habib et Nader subissent tous le même traitement de la part de l’administration : entre OQTF à répétition et impossibilité de régulariser leur situation, ils se disent « épuisés ». Il aura fallu une grève de la faim pour que Nader obtienne un récépissé.

Nejma Brahim

Habib a arrêté de compter. « Au moins six », dit-il en référence aux OQTF (obligations de quitter le territoire français) qu’il a reçues depuis son arrivée en France, en 2014. Dans les locaux de l’association A4 au sein de laquelle il est salarié, dans le XIXarrondissement de Paris, il tente de garder le sourire. Mais il admet ne pas parvenir à comprendre le traitement qui lui est infligé en France. Au départ, il espérait rejoindre le Royaume-Uni en passant par Calais, car « pour les Soudanais, l’Angleterre accueille mieux que la France, et il y a aussi la langue ».

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter