Octobre 17. David Zaslavski, le zélé «travailleur de la libre presse soviétique»
Né en 1880, David Zaslavski s'engage très jeune dans le Bund, qui entend défendre le prolétariat juif. Durant des années, il dénonce les bolcheviks, présente Lénine comme un espion allemand. Jusqu'à se rallier corps et âme au régime, puis au stalinisme. Journaliste durant trente-sept ans à la Pravda, il devient le plus zélé des plumitifs du régime, ses articles donnant le signal des limogeages et arrestations.
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Ses articles, pas toujours signés, faisaient trembler, et son nom même suscitait la terreur. Plus de vingt-cinq ans après sa mort, des témoins l’évoquaient encore comme un « pogromiste littéraire » et assuraient que « la presse soviétique de son temps n’[avait] probablement pas connu de plumitif aussi cynique et aussi sanguinaire »1 (lire les notes de cet article sous l'onglet Prolonger). Dans les années 1930, 1940 et 1950, les attaques de Zaslavski, publiées dans la Pravda ou d’autres journaux officiels, annonçaient bien souvent des arrestations et indiquaient, en tout cas, la vulnérabilité extrême des personnes ciblées. Pourtant, jusqu’à récemment, les historiens de la littérature soviétique ne savaient que peu de choses du parcours de Zaslavski.
La publication dans un hors-série du « Figaro » d’un entretien-fleuve avec l’essayiste d’extrême droite Pío Moa, pour qui les gauches sont entièrement responsables du déclenchement de la guerre civile en Espagne en 1936, suscite l’indignation de nombreux historiens. Retour sur une entreprise de « falsification ».
Le Parlement belge a entamé voilà deux ans un travail historique d’ampleur sur son passé colonial. Il s’ajoute à des initiatives locales sur la décolonisation de l’espace public et à une loi sur la restitution des biens spoliés. Y a-t-il des leçons à en tirer pour la France ?
Après la chute de Kaboul, le 15 août 2021, quelque 2 600 Afghans ont été évacués vers la France via des vols de rapatriement. Mediapart donne la parole à celles et ceux qui tentent de se reconstruire, loin de leur pays et de leur proches, qu’ils savent meurtris.
Mediapart a sillonné la vallée de la Valdaine et ses environs dans la Drôme, à la rencontre d’agriculteurs qui souffrent des canicules à répétition. Des pans de récoltes grillées, des chèvres qui produisent moins de lait, des tâches nouvelles qui s’accumulent : paroles de travailleurs lessivés, et inquiets pour les années à venir.
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