Maryam Madjidi a reçu la meilleure éducation qui soit, celle qui enseigne l’art de l’hybridation. Ses parents, marxistes iraniens et opposants au pouvoir de Khomeini, décident de s’exiler en France, en 1986, alors qu’elle n’a que 6 ans. Avant de partir, ils l’obligent à donner ses jouets aux gamins pauvres du quartier, « ces petits barbares », pour qu’elle comprenne que « la propriété est une vilaine chose ». Un don qu’elle fait à contrecœur, bien sûr, mais qui va inscrire en elle un attachement profond à ses racines, couplé d’un lâcher-prise vis-à-vis de ce qui fut. Un double mouvement qui lui sera précieux pour ses métamorphoses ultérieures.
Vous êtes abonné(e) Identifiez-vous
Pas encore abonné(e) ? Rejoignez-nous
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Mediapart.
Abonnez-vous