Culture et idées Analyse

Un imaginaire démocratique

Le film sur les « Pentagon Papers » en est une nouvelle illustration : dans le cinéma américain, le journalisme est un protagoniste héroïsé de la démocratie. Cet imaginaire contraste avec les cabales que doit affronter le journalisme indépendant en France.

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Un livre des "Cahiers du Cinéma" (Giorgio Gosetti et Jean-Michel Frodon)

Pentagon Papers vient enrichir la longue liste des films hollywoodiens sur le journalisme, dont rendait compte en 2004 Print the Legend, un livre en forme d’inventaire édité par Les Cahiers du cinéma. Aux États-Unis, qu’il soit vertueux ou malheureux, loué ou déchu, le journaliste n’en est pas moins un héros indiscutable de l’imaginaire collectif, propulsé grâce à l’art populaire par excellence qu’est le cinéma. Cette vision légendaire du rôle de ce métier en démocratie n’empêche aucunement d’en traiter la part d’ombre, ses corruptions avec, notamment, le célèbre Citizen Kane d’Orson Welles (1941), réquisitoire contre le dévoiement en pouvoir intraitable d’une liberté indocile, ou ses limites avec, par exemple, The Insider (Révélations dans sa version française, film de Michael Mann, 1999), récit véridique des pressions de l’industrie du tabac sur l’émission phare de la chaîne CBS, 60 Minutes.

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