Chimamanda Ngozi Adichie : « On peut éduquer à travers la littérature »
L’autrice nigériane Chimamanda Ngozi Adichie publie « Notes sur le chagrin », un ouvrage concis sur la mort de son père et son deuil. Cette voix majeure de la littérature contemporaine raconte à Mediapart comment elle refuse les étiquettes comme celle d’icône du féminisme ou de l’antiracisme. Elle reste écrivaine avant tout. Rencontre.
ChimamandaChimamanda Ngozi Adichie a perdu son père brutalement en pleine pandémie. L’écrivaine nigériane et américaine, à qui l’on doit le roman culte Americanah, s’est retrouvée bloquée aux États-Unis où elle vit, à des milliers de kilomètres de son « dadounet originel », mort au pays natal, au Nigeria. Empêchée de l’accompagner avec les siens dans sa dernière demeure, condamnée à vivre les funérailles à distance via Zoom, à plonger dans un deuil solitaire, elle a trouvé dans l’écriture le moyen de canaliser et de partager douleurs et déchirements. Ses « Notes sur le chagrin » sont devenues un livre imprévu qui vient de paraître chez Gallimard.