Du gaucho Martín Fierro, tout le monde en Argentine connaît l’histoire, héroïsée par le poète José Hernández. Mais sa femme ? Gabriela Cabezón Cámara lui donne corps dans « Les Aventures de China Iron », un roman lumineux et plein de vie.
Melina Balcazar (En attendant Nadeau)
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«L«La literatura lo puede todo », « la littérature peut tout »… Avec la liberté que lui donne cette conviction, Gabriela Cabezón Cámara, née en Argentine en 1968, construit une des œuvres les plus singulières de la littérature latino-américaine actuelle. Entre mémoire et utopie, dans un style qui efface joyeusement les frontières séparant culture savante et culture populaire, elle interroge l’histoire et l’identité de son pays. De ses débuts dans le journalisme – qu’elle continue à exercer –, elle conserve une intense attention à la réalité sociale, sur un rythme vif et tranchant. À cela s’ajoute son œuvre romanesque, deux romans qui cherchent à dire ensemble la violence extrême et la beauté du monde, et dont la puissance se dessine si bien dans les traductions de Guillaume Contré.