Série Deliveroo, le procès pénal

Des livreurs Deliveroo à Paris, en juin 2018. © Photo Jacopo Landi / Hans Lucas via AFP

Pour la première fois, la plateforme de livraison de repas était jugée pour ses pratiques par un tribunal correctionnel, du 8 au 16 mars 2022. Était-elle le réel employeur de livreurs prétendument indépendants, au moins lors de ses premières années de présence en France, de 2015 à 2017 ? Elle dément avec vigueur, malgré les nombreux éléments allant dans ce sens.

Tous les épisodes

Le procès qui vise le modèle de Deliveroo

Épisode 1

Du 8 au 16 mars, le tribunal judiciaire de Paris va vérifier si l’application de livraison de repas avait le droit de faire travailler, de 2015 à 2017, les livreurs comme des indépendants. Pour les gendarmes, la plateforme était « l’employeur réel de ces livreurs ». Deliveroo dément avec vigueur.

Les témoins de Deliveroo se révèlent encombrants à son propre procès

Épisode 2

Le premier jour d’audience du procès visant la plateforme de livraison de repas pour « travail dissimulé », mardi 8 mars, a montré que même des livreurs qu’elle a choisi de faire comparaître pouvaient mettre en lumière leurs étranges relations de travail.

Au procès Deliveroo, la rage des livreurs, la légèreté des dirigeants

Épisode 3

Les 9 et 14 mars, les audiences ont montré deux visages opposés. D’un côté, les ex-responsables de la filiale française, qui ont dépeint leur impuissance face au siège londonien. De l’autre, des prestataires censément indépendants mais détaillant leur rapport de subordination à la plateforme.

Face au risque d’une amende de 375 000 euros, Deliveroo livre bataille

Épisode 4

Durant les deux derniers jours de leur procès, la plateforme et ses ex-dirigeants ont contesté pied à pied l’accusation de « dissimulation systémique du statut de salarié » des livreurs. La procureure a requis la peine maximale contre l’entreprise. La décision sera rendue le 19 avril.

Deliveroo condamné pour « le détournement planifié et généralisé » du statut d’indépendant

Épisode 5

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mardi à la peine maximale la plateforme de livraison et ses anciens dirigeants pour « travail dissimulé ». C’est la première fois que l’entreprise était jugée au pénal, après un examen global de ses pratiques sur la période 2015-2017.

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