Réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d’ici la fin de la décennie : l’objectif attendra. Bien qu'issue de la convention citoyenne pour le climat, la loi a pâti du lobbying des grandes entreprises privées et d’un sabotage démocratique. Retrouvez tous nos reportages, enquêtes, entretiens...
Trois semaines de débats à l’Assemblée autour du projet de loi « climat » ont abouti à un texte très loin d’être à la hauteur de l’urgence climatique. Alors que nous entrons dans la décennie fatidique pour limiter le réchauffement planétaire, le gouvernement porte, en actant cette loi, une lourde responsabilité historique.
Pour l'économiste Lucas Chancel, la loi « climat » n’a pas pris en compte le fait que les plus riches sont les plus gros émetteurs de CO2 et, in fine, les premiers à devoir contribuer au financement de la transition écologique. Une question de justice fiscale et sociale sciemment ignorée par le gouvernement.
Pilier de la transition écologique, la rénovation énergétique était discutée lundi par les députés. Alors qu’à l’échelle de l’UE, la France est en queue de peloton de la rénovation des logements, la majorité se contente de mesures en trompe-l’œil.
Vendredi soir et samedi, les députés ont débattu à l’Assemblée du volet transport de la future loi « climat ». Tous les amendements ciblant les voitures polluantes ou proposant des aides en faveur des ménages précaires ont été rejetés, au grand dam de certains élus de la majorité.
Dans le cadre du débat parlementaire en cours sur la loi « climat », les Républicains ont âprement défendu le gaz fossile face à l’« écologie punitive ». Entre localisme et discours pro-nucléaire, l’extrême droite est quant à elle restée empêtrée dans ses contradictions.
Alors que le projet de loi « climat » est débattu à l’Assemblée, les députés ont appris ce mercredi 31 mars que tous leurs amendements visant à assigner des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre aux grandes entreprises ont été jetés à la poubelle.
Dès les premières heures de l’examen de la loi « climat », lundi à l’Assemblée, la gauche comme Les Républicains ont torpillé la présentation du texte par la ministre de la transition écologique Barbara Pompili et les neuf rapporteurs.
À la veille du passage du projet de loi « climat » à l’Assemblée nationale, plus de 180 manifestations étaient prévues ce dimanche 28 mars en France pour pointer le tragique manque d’ambition du gouvernement face à l’urgence climatique. Reportage à Paris.
Le projet de « loi climat », examiné par l’Assemblée à partir du 29 mars, permettra d’effectuer moins de 10 % du chemin à parcourir d’ici à 2030 pour freiner le réchauffement planétaire. Cette version peau de chagrin est le résultat du lobbying des entreprises privées et d’un sabotage démocratique.
Une grève mondiale pour le climat se tenait vendredi, à l’appel du mouvement de jeunesse Fridays for Future. Sa branche française, Youth for Climate, organisait une quarantaine de marches à travers le pays.
Une commission parlementaire examine depuis deux semaines le projet de loi « climat ». En amont du débat en séance public prévu à partir du 29 mars, les discussions autour des transports, le secteur le plus émetteur de CO2 en France, ont frustré les député·e·s qui espéraient donner davantage de consistance au texte. Ceux-ci dénoncent des échanges « verrouillés », en contradiction avec l’ouverture démocratique incarnée par la Convention citoyenne sur le climat.
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À quoi sert l’archéologie ? Pourquoi dérange-t-elle nos politiques au point que l’actuelle ministre de la Culture s’en est prise aux chantiers d’archéologie préventive ? Réponse dans trois émissions de « L’Échappée » dont les invités sont des historiens incarnant cette discipline qui oblige à regarder…
En 1969, l’opération « 1 000 piscines » est lancée dans le but de démocratiser la natation en France. Plusieurs centaines d’infrastructures voient le jour, les enfants apprennent à nager à l’école et les piscines deviennent des « fabriques à citoyens ». Presque soixante ans plus tard, les piscines vieillissent…
86 % des affaires de violences sexuelles et 94 % des affaires de viols sont aujourd’hui classées sans suite, un taux en hausse ces dernières années. Face à ce chiffre désespérant, des alternatives à la justice pénale se mettent en place pour que les victimes obtiennent des réponses ou une réparation.…