Le Parlement autrichien a voté l’interdiction totale du glyphosate dans le pays. Une mesure adoptée avec les voix des sociaux-démocrates et de l’extrême droite, qui pourrait peser dans la campagne pour les législatives à l’automne.
L’incapacité du pouvoir à prendre la mesure de l’urgence à agir pose un sérieux problème. Nouvelle illustration avec les projets de décret et d’arrêté sur le « bon voisinage » entre pesticides et riverain·e·s, mis en concertation en plein creux de l’été.
Faux journalistes, faux scientifiques, fausses études, faux paysans… Depuis des années, le producteur de glyphosate et d’OGM Monsanto, racheté par Bayer, tente par tous les moyens d’influencer l’information qui le concerne.
Après le scandale du glyphosate, la Commission a voulu reprendre la main, en rendant un peu plus transparents les « comités d’experts » qui décident de l’autorisation des OGM et autres pesticides. Mais les États, dont la France, traînent des pieds, tout comme le Parlement européen.
Bayer a absorbé le 7 juin son rival américain Monsanto lors d’une gigantesque fusion, annonçant son intention de débaptiser son sulfureux rejeton. Mais la disparition de la marque Monsanto ne met pas le groupe à l’abri de nouvelles procédures, à l’image de celle engagée il y a quinze jours par une famille d'Isère.
Le soutien inattendu de Berlin, lundi à Bruxelles, à la ré-autorisation du glyphosate pour cinq ans en Europe, complique un peu plus l’équation politique en Allemagne, sur fond de désaccord entre la droite de la CDU et les sociaux-démocrates du SPD. L'épisode révèle également le désordre politique qui règne actuellement à Berlin.
La Commission européenne, à travers le vote des États membres, a finalement autorisé le pesticide pour cinq ans, obtenant cette fois-ci le vote de l'Allemagne et d'un nombre d’États suffisant. La France, qui défendait une position intermédiaire (l'autorisation pour trois ans), n'a pas été entendue. Mais Emmanuel Macron maintient son propre objectif.
La Commission européenne n’a pas obtenu, ce 9 novembre, l’accord des États pour renouveler durant cinq ans l’utilisation du glyphosate. L’usage intensif des pesticides a beau faire l’objet de larges débats, il ne faiblit pas pour autant. Comme le montrent les chiffres révélés par notre partenaire Mediacités, les ventes de produits phytosanitaires ont même augmenté de 2009 à fin 2016. Découvrez la carte des départements où les pesticides se vendent le plus.
La Commission européenne, qui devait se prononcer ce mercredi sur le renouvellement de l’autorisation de l’herbicide le plus vendu au monde, a annoncé le report du vote.
À l’automne 2016, un tribunal populaire a organisé deux jours d’audience à La Haye pour juger Monsanto, le champion des OGM. Entretien avec deux des organisateurs de cet activisme inédit, pour décrypter les conclusions du procès et réfléchir à la suite.
L’affaire du glyphosate est passée par là : la commission veut rendre plus transparents les « comités d’experts » qui décident de l’autorisation des OGM et autres pesticides, jusque-là dans l’opacité quasi totale. Mais la réforme est très limitée.
Trente témoins venus d’Argentine, du Sri Lanka ou de France ont défilé pendant deux jours à La Haye devant des juges professionnels chargés d’une mission inédite : juger les « crimes » de Monsanto, le champion des OGM. Un concept juridique s'impose, celui d’« écocide ».