Europe

Quand Barroso voyageait aux frais du Madoff portugais

Les faillites bancaires sont devenues banales. Pas au Portugal où les relations entre le monde de la banque et celui de la politique traduisent une singulière promiscuité. La faillite du BPP et les conditions de l'appel au contribuable sous la houlette de la banque centrale portugaise ne manquent pas d'intriguer. Ancien premier ministre portugais, le président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso, n'a pas jugé bon de se tenir à l'écart. Regrettable.

Philippe Riès

Le 7 octobre 2008, le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso recevait à Estoril, près de Lisbonne, le prix «Politique et responsabilité», décerné lors du 4e gala de la Fondation luso-brésilienne. Il faut croire que cette fondation a trouvé à l'ancien premier ministre portugais des mérites qui ne se sont pas manifestés dans la gestion de la crise financière mondiale, où l'exécutif européen brille depuis un an et demi par son absence totale d'initiative. Dans l'assistance des «beautifull people» du tout-Lisbonne, nombre de personnalités en vue dont l'omniprésent Francisco Pinto Balsemao, ancien premier ministre et patron du grand groupe de presse Impresa, ou encore Judite de Sousa, journaliste vedette du petit écran lusitanien.

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