Économie et social Note de veille

Reprise ou pas, c'est toujours le PIB qui gagne à la fin

Fin de la récession en vue, reprise technique à l'automne pour la zone euro… Les prévisions sont de retour, et confirment une fois de plus à quel point le produit intérieur brut reste, malgré ses limites criantes en temps de crise, l'alpha et l'oméga du débat économique français.

Ludovic Lamant

Depuis le cœur de l'été, l'embellie serait en vue. Les plus optimistes veulent croire que la récession de la zone euro – la plus longue depuis la création de l'union monétaire – prendra fin à l'automne. Un indicateur très suivi par les marchés semble avoir confirmé lundi la tendance : pour la première fois depuis dix-huit mois, l'indice de l'activité des entreprises a fait état d'un mieux, pour les industries et les services, en juillet.
La progression de l'activité se révèle en fait extrêmement faible, et surtout inégalement répartie sur le continent (le repli se poursuit en France ou en Espagne). Mais il est tentant d'y voir l'un des signes annonciateurs de cette « reprise » tant attendue. Quelques jours plus tôt, Eurostat a révélé un frémissement sur le front de l'emploi : le taux de chômage a légèrement glissé en juin, à 12,1 % contre 12,2 % le mois précédent – même si plus de 19 millions d'Européens restent sans emploi. En Espagne, le nombre de personnes est en recul – infime – pour le cinquième mois consécutif.
Six ans après l'éclatement de la crise, le bout du tunnel serait-il enfin proche ? Cette batterie de fragiles statistiques fait écho à la sortie, le 14 juillet, de François Hollande, affirmant que la reprise économique « est là ». Le président, qui n'en est pas à sa première déclaration hasardeuse (il avait assuré, en décembre 2012, que la crise de la zone euro était « derrière nous », quelques semaines avant les secousses chypriotes), faisait référence à la production industrielle dans l'Hexagone, « qui repart ». Elle a certes augmenté de 2,2 % en avril par rapport au mois précédent, mais a reculé de 0,4 % en mai.

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