Finance

Crise financière: pourquoi la confiance ne revient pas

On ne lit jamais avec trop d'attention les publications de la Banque des règlements internationaux. Les experts de Bâle avaient, parmi les premiers, mis en garde sur les risques du marché immobilier américain, sans être entendus. Ils cherchent maintenant à comprendre pourquoi les tensions persistent sur le marché interbancaire, pourquoi la défiance règne toujours entre les banques internationales. Et ils ne prévoient pas de retour à la normale dans un avenir prévisible. Intéressant.

Philippe Riès

La crise des «subprime» fêtera bientôt son premier anniversaire mais malgré les efforts répétés des principales banques centrales du monde développé, le calme n'est toujours pas revenu sur le marché interbancaire, où les établissements bancaires se présentent chaque jour pour prêter ou emprunter des centaines de milliards de dollars ou d'euros.
Aussi bien aux Etats-Unis que dans la zone euro et en Grande-Bretagne, les indicateurs de la défiance entre banques restent sur des niveaux très élevés et se tendent au rythme des rumeurs qui agitent les marchés de crédit : le différentiel entre les taux LIBOR (London Interbank Offering Rate) et les taux correspondants sur les opérations de financement au jour le jour avoisinent toujours 80 points de base (un centième de pour cent), contre une dizaine seulement au premier semestre de 2007. Ce climat de défiance explique la fragilité des institutions financières qui ont du mal à se refinancer à court terme, la dernière victime en date étant Lehman Brothers, la quatrième banque d'affaires de Wall Street.

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