Europe Analyse

Taxer la finance : Barroso avance sur la pointe des pieds

Devant le Parlement européen, le président de la Commission européenne s'est déclaré en faveur d'une «taxation des activités financières». Mais l'Europe reste très divisée. La bataille entre «experts» ne fait que commencer.

Ludovic Lamant

La promptitude avec laquelle les Etats ont volé au secours d'un système financier en pleine crise, tranche avec la lenteur dont ils font preuve pour le réguler et, plus encore, pour le taxer. «Je suis très conscient que nous sommes d'une lenteur effrayante», s'est excusé Bernard Kouchner lors d'une conférence de presse, le 1er septembre, au sujet de la mise en place d'une taxe internationale pour financer le développement. Dernier ratage en date, le G-20 de Toronto, fin juin, où la taxe sur les transactions financières, pourtant défendue par une poignée de chefs d'Etat, n'a pas même été inscrite au programme des discussions.
Dans ce contexte, les deux phrases de José Manuel Barroso sur le sujet, mardi 7 septembre dans son discours sur l'état de l'Union devant le Parlement à Strasbourg, témoignent, sinon d'une soudaine accélération du dossier, en tout cas d'une minuscule avancée: «Je plaide également en faveur d'une taxation des activités financières. Nous présenterons des propositions cet automne», a déclaré le président de la Commission européenne, jusqu'à présent très sceptique sur ce dossier.

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