Finance Enquête

L’extinction du CIF, les dessous d’un scandale d’Etat

À entendre les “éléments de langage” de la France officielle unanime, le Crédit immobilier de France va payer de son existence le refus de s'adosser à un grand réseau bancaire. L'histoire dit, elle, que ce sont les gouvernements, de gauche comme de droite, qui ont fait échouer différents projets. Retour sur ces années de bagarres.

Philippe Riès

Les ministres passent mais la direction générale du Trésor demeure : l’extinction programmée du Crédit immobilier de France (CIF), un scandale d’État, réalise une ambition très ancienne de la haute fonction publique de Bercy de voire disparaître cette institution financière atypique et de récupérer au passage tout ou partie de ses fonds propres pour alimenter le tonneau des Danaïdes des finances publiques. Dans ce dossier, la « ligne du parti », celle qu’on entend dans les milieux officiels, veut que le CIF, tout spécialement son ancienne direction générale, soit responsable de cette disparition, par refus systématique d’adosser l’établissement à une institution bancaire plus « classique ». Mais l’histoire contredit la propagande.

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