Les deux grandes associations du patronat, le Medef et l'Afep, ont rendu public, lundi 6 octobre, un code de bonne conduite pour limiter les abus concernant les rémunérations des chefs d'entreprise. Les règles sont toutefois très peu contraignantes. Elles placent Nicolas Sarkozy au pied du mur, lui qui avait promis une inititiative du gouvernement, dès mercredi, si une moralisation n'intervenait pas.
LaLa sommation que Nicolas Sarkozy a adressée, vendredi 3 octobre, au patronat a produit ses effets: le Medef, qui rassemble les gros bataillons du patronat, et l'Association française des entreprises privées (AFEP), qui est le club très fermé des PDG des plus grandes entreprises, ont rendu publiques, lundi 6 octobre, des «recommandations» pour inviter les entreprises à mettre un terme aux dérives qui défraient périodiquement la chronique en matière de rémunération des dirigeants. Ce code de bonne conduite n'est toutefois pas franchement énergique. Il place donc le chef de l'Etat au pied du mur: soit annoncer que le gouvernement va prendre lui-même à bras le corps le problème et engager une réforme législative mais au risque de braquer le patronat; soit se satisfaire de ces règles a minima mais au risque de paraître se dédire.