Présenté la semaine dernière, le budget britannique a été considéré comme une rupture en raison de l’annonce du relèvement du taux de l’impôt sur les sociétés à partir de 2023. Mais cette annonce dissimule une stabilité du cadre néolibéral et des obsessions conservatrices.
Le budget britannique, le premier de l’après-Brexit et de l’après-pandémie, présenté le 3 mars par le chancelier de l’Échiquier du gouvernement conservateur, Rishi Sunak, signe-t-il une rupture avec le néolibéralisme et l’austérité ? Pour beaucoup d’observateurs, la réponse est clairement positive et ils en veulent pour preuve un seul geste symbolique : l’annonce du relèvement du taux de l’impôt sur les sociétés (IS) de 19 à 25% à partir de 2023. Ce mouvement marque indéniablement une rupture avec la doxa économique des conservateurs depuis l’arrivée de Margaret Thatcher au pouvoir en 1979.