Et si l’entreprise n’était pas qu’une machine à profits
Le gouvernement a ouvert le chantier de l’objet social de l’entreprise. Un enjeu majeur qui vise à corriger la myopie du capitalisme contemporain uniquement centré sur l’intérêt des seuls propriétaires. Mais les bonnes intentions semblent déjà avoir fait long feu…
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
CeCe sera l’un des grands chantiers du premier trimestre 2018. Le 5 janvier dernier, le gouvernement a lancé les travaux d’une commission visant à « repenser la place de l’entreprise dans la société », qui sera coprésidée par l’ancienne secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat et le patron de Michelin Jean-Dominique Senard. Cette alliance symbolique du capital et du travail entend permettre aux entreprises « de formaliser, voire d’amplifier leur contribution à l’intérêt général », comme l’a prétendu la ministre du travail, Muriel Pénicaud. Au centre de cette évolution se trouve celle, juridique, de la définition de l’objet social de l’entreprise (voir sur le même sujet la tribune de l'économiste François Morin, publiée dans le Club de Mediapart).