Dès la fin 2010, le groupe de volaille est déjà en quasi-faillite. Pourtant, rien ne se passe. Mieux, les dirigeants familiaux se versent près d’un million d’euros de dividendes et 7,4 millions d’euros de management fees. En deux ans, ils prélèvent ainsi plus de 20 millions.
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LesLes réunions se succèdent. Gouvernement, élus locaux, administration : tous sont mobilisés pour sauver ce qui peut l’être de l’empire Doux. Il y a tant d’emplois en jeu, tant d’activités économiques menacées que l’écroulement du jour au lendemain du groupe ne peut être envisagé. « Même si le système est totalement vicié, on va s’arranger pour le faire durer et étaler les conséquences dans le temps », pronostique un observateur. L’aléa moral n’est pas seulement valable pour les banques. Il vaut aussi pour les groupes industriels d'envergure. La machine à socialiser les pertes est à nouveau en marche.