Économie et social Enquête

Dexia, enquête sur une faillite d'Etat (3/5). Une banque aux petits soins avec les politiques

D'emblée, il a été convenu que le Crédit local de France aurait un statut à part dans Dexia. Principale activité de la banque, celle-ci a continué à se développer en toute liberté. Personne pour contrôler ses projets, s'inquiéter de ses engagements dans FSA, sa filiale américaine de rehaussement de crédit: son conseil est dominé par les élus. Ils font une confiance aveugle aux responsables du Crédit local. C'est ce dernier qui est devenu leur conseil. Récit de ces liens étroits entre une banque et le monde politique local.

Martine Orange

D'emblée, la ligne avait été tracée entre François Narmon et Pierre Richard. Le Crédit local et tout ce qui touche au financement des collectivités territoriales – c'est-à-dire le premier métier de Dexia –, tout cela resterait en France. Il y avait des arguments pour établir ce partage. C'était la contrepartie du siège de la banque en Belgique. De plus, l'activité en France pesait au moins le triple de celle en Belgique. Et puis, Paris, suggère-t-on côté français, est bien plus en avance que Bruxelles avec les nouvelles techniques financières, bien plus ouvert sur le monde.

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