Dexia, enquête sur une faillite d'Etat (5/5). Le putsch de Nicolas Sarkozy
La panique financière, après la faillite de Lehman Brothers, conduit Dexia au bord du gouffre. En urgence, les gouvernements belge, français et luxembourgeois, doivent lui apporter 6,5 milliards d'euros de capital. Nicolas Sarkozy en profite pour imposer ses conditions et faire passer le pouvoir côté français. «L'Etat français a décidé», indique Augustin de Romanet, directeur général de la CDC, à des actionnaires belges médusés devant tant d'arrogance. Récit d'un sauvetage qui risque de laisser des traces profondes en Belgique, et qui aura sans doute des répercussions sur l'avenir de Dexia.
EnEn cette fin de vendredi 26 septembre, les dirigeants de Dexia pensent qu'ils ont un peu de temps pour souffler. Depuis deux semaines, c'est-à-dire depuis la faillite de Lehman Brothers, les journées sont épouvantables. La planète financière s'est mise en mode panique. Les marchés s'effondrent, les cours des valeurs bancaires sont massacrés. Se méfiant les unes des autres, les banques refusent de se prêter de l'argent. En dépit des injections massives des banques centrales, le marché du crédit interbancaire est totalement gelé.